Dernières étapes de notre voyage en Colombie, nous vous invitons à venir visiter Carthagène et Bogota.
Visiter Carthagène, la ville où on essaye de te vendre la chaise sur laquelle tu es assis.
Après le trek de la ciudad perdida, nous n’avions plus grand chose à faire à Santa Marta. Nous avons mangé une dernière fois un almuerzo à la française et avons pris un bus pour Carthagène.
Comme d’habitude, nous étions un peu à l’arrache : nous ne connaissions pas les horaires des bus et sommes donc arrivés au terminal à 22h… Bref, on a pris un taxi et on est arrivés sans encombre à l’hostel que nous avions repéré.
Carthagène est une ville touristique connue pour son quartier colonial préservé en parfait état. Les touristes locaux et internationaux s’affairent dans le barrio historico qui, bien que très joli, a perdu toute son âme.
Parce que oui, le tourisme à un prix. Alors que la Colombie a su nous charmer depuis un mois et demi par son authenticité, on ne peut pas dire que Carthagène brille de la même façon. Non, ici ça claque mais les relations humaines n’ont plus du tout la même saveur.
Le tourisme est clairement le fer de lance de cette ville balnéaire. Le quartier historique a été transformé en une série de boutiques, restaurants et hôtels chicos pour touristes aisés. C’est beau certes mais ça ressemble plus à l’avenue des Champs Elysées de Dysneland Paris : aseptisé et fait pour que l’on dépense ses sous. En plus d’un mois nous n’avons jamais vu autant de boutique chics ni de belles demeures ni mangé pour aussi cher. Non clairement Carthagène n’a rien à voir avec ses consœurs.
Essayer de visiter Carthagène incognito
Le mauvais côté c’est qu’ici tout le monde est prêt à te vendre quelque chose. D’ailleurs nous vous conseillons de toujours sortir avec chapeau et lunettes, ça évitera qu’une myriade de vendeurs ambulants passe leur temps à essayer de vous en vendre. On essayera aussi de vous vendre des t-shirt, des friandises en tout genre, de la drogue à n’importe quelle heure du jour et de la nuit (ce sont les mêmes qui te vendent les t-shirt et la drogue… On ne sait pas si c’est à cause de la tête d’hippie de Arnaud mais on a jamais eu autant de propositions !!) mais aussi des excursions à Playa Blanca en veux tu en voilà.
Les agents touristiques sont directement dans la rue et t’alpaguent toutes les dix minutes pour te vendre leur tour super-trop-bien d’une journée à Playa Blanca, la plage paradisiaque du coin. A en croire les photos, la plage n’a plus grand chose de paradisiaque sauf si on apprécie l’ambiance côte d’azur bondée des mois d’été. Bref, ce n’était pas pour nous.
Nous on voulait aller sur une autre île, plus loin, moins fréquenté. On voulait aller sur l’archipel San Bernardo mais on nous en a demandé deux millions de pesos pour y aller. La grosse blague, on s’est ravisé et on a mis notre envie dans notre poche.
Getsmani le quartier révolté à visiter absolument à Carthagène
Juste à côté du quartier historique, il y a le quartier Getsmani qui, à notre goût est bien plus intéressant que son voisin. Getsmani est un quartier à la fois touristique, puisqu’il accueille la majorité des hostels de la ville, et un quartier emprunt d’une âme en pleine révolte. Lorsqu’on arpente ses rues bien moins entretenues mais toutes aussi charmantes, on sent qu’ici il y a une âme qui cherche à se faire entendre. L’âme du quartier ce sont ses habitants. Par rapport au quartier historique qui paraît dénué de tout colombien, Getsmani voit se côtoyer des colombiens d’un milieu populaire et des touristes du monde entier.
Un peu d’histoire et de Steet art à Carthagène
A l’époque coloniale, Getsmani a été désigné comme le quartier-prison dans lequel les esclaves et plus tard, les travailleurs ont été installés. On voit encore à certains endroits les murs épais de cette prison à ciel ouvert. Depuis des siècles, le quartier est le nid d’une colère qui n’a cessé d’exister.
Aujourd’hui les habitants ne se battent plus contre l’esclavagisme mais bien contre le tourisme. En effet, la municipalité souhaite transformer le quartier en un véritable quartier touristique, bien propret. Les habitations sont donc vendues à tour de bras pour en faire de nouveaux hostel ou restaurants. Les habitants loin d’être ravis du sort qui, encore une fois, leur est réservé n’hésitent pas à marquer leur mécontentement notamment sur les murs, où les œuvres d’arts sont omniprésentes.
Vous l’aurez compris, Getsmani mérite le détour et saura certainement bien plus vous charmer que son voisin historique.
Visiter Bogotá et se sentir enfin bien dans une grande ville
Apres 5 jours passés sous le soleil de plomb de Carthagène, à esquiver les vendeurs ambulants et à trouver des endroits frais, nous avons décider de retourner près des montagnes pour aller à Bogotá. À vrai dire, l’air frais et la capitale nous tentait plus que les plages et la farniente. Pour éviter une nouvelle fois l’expérience des 20h de bus, nous avons cette fois décidé de poser nos fesses dans un avion. 1h30 plus tard nous étions à l’aéroport de la capitale, près à découvrir cette nouvelle grande ville.
La première impression que Bogotá nous à donné par les fenêtre du Transmileno, fut celle d’une ville plutôt propre et plus facile à vivre que Medellin. Nous nous sommes rendus à la Candelaria, quartier presque central. De là nous nous sommes mis en quête d’un hostel et après 20 minutes de marche, nous avons fini par laisser nos sacs dans un hostel familial qui nous a bien plu.
Bogotá est une ville immense de plus de 6 millions d’habitants perchée à 2600m d’altitude dans la cordillère orientale du nord des Andes. La Candelaria est l’un des quartiers qui présente le plus d’intérêt pour les touristes sans toutefois céder à ses travers. Ici les petites maisons colorées s’enchaînent dans des rues qui grimpent et qui s’ouvrent en petites places. C’est un quartier qui paraît très étudiant et plutôt dynamique. Beaucoup d’écoles et d’universités y côtoient les plus beaux musées de la ville et de nombreux petits bars et restaurants originaux et parfois un peu bobo. On a beaucoup apprécié l’ambiance jeune et pleine de vie de ce quartier dont les murs sont aussi plein de tag.
Comme à Medellín, nous sommes restés 5 jours à Bogotà car je suis tombée malade. Impossible pour moi de faire plus de deux mètres dans la rue sans me sentir mal, Arnaud a donc décrété qu’on attendrait dans notre hostel jusqu’à ce que je me sente mieux. On a quand même pu visiter le musée de l’or et le musée Botero dans lesquels nous avons passé du bon temps.
C’étaient nos premiers musées depuis notre départ. Nous avions beaucoup entendu que le musée de l’or est le plus beau du continent. C’est en effet un très beau musée qui mérite une visite. Avec l’audio guide c’est certainement mieux mais déjà, les objets exposés sont très beaux et nous permettent de voir les prouesses techniques et artistiques de civilisation pré-colombiennes.
Le musée Botero nous a aussi beaucoup amusé. Nous avons découvert avec plaisir les collections de ce peintre dont nous avions vu des sculptures à Medellín. Sa grosse dame est mondialement connue et les peintures très colorées nous ont gardé dans le musée pendant une bonne heure. Les dessins et les sculptures toutes en rondeurs sont agréable à regardé et donnent presque envie d’y toucher ! 😉
Nous avons aussi pris un peu de temps pour flâner dans le quartier et sur la « septima » une grande avenue complètement piétonne où l’on trouve de nombreux magasins et restaurants. Le dimanche, les vélos sont les maîtres des lieux jusqu’à la grande place Bolivar qui accueille le palais du président et qui termine cette avenue.
Bogotá nous aura laissé une meilleure impression que Medellin. La vie ici nous a semblé moins fatigante (malgré la pollution des bus). Le quartier de la Candelaria est vraiment un endroit paisible où l’on a apprécié avoir une petite routine pendant ces quelques jours. De la même façon, nous nous sentions vraiment bien dans notre hostel tenu par une famille de colombien très accueillant. On se sentait un peu comme à la maison et ça, ça fait vraiment du bien !
À faire à Bogota :
Le musée de l’or : gratuit le dimanche
Musée Botero : gratuit
Que faire d’autre à Bogota ?
- Prendre le téléférique et monter en haut de la montagne. Il paraît que la vue est belle. N’y allez juste pas le dimanche… La queue nous a découragée !
- Le graffiti tour dans les rues de la candelaria. Gratuit mais à la fin on doit donner un tips.
Ou dormir à Bogota ?
Sayta hostel 1 ou 2 – Très propre, mignon, on s’y sent comme à la maison. Érika (qui parle francais) Jonh et Vanessa sont adorables. 15000 pesos /personne par nuit en dortoir de 4. Petit déjeuner compris.
Ils ont une très bonne critique sur les blogs coréens, ne soyez pas étonné d’en croiser énormément ici 😉
Nos aventures en Colombie se terminent ici, un peu précipitamment. À cause de grosses grèves, nous avons dû changer nos plans et laisser tomber la partie sud du pays dans laquelle nous ne pouvions pas nous rendre à cette période. À Bogotá, nous avons donc pris un avion pour Quito afin de continuer notre périple.
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Restez avec nous, dans le prochain article on dresse le bilan de la Colombie puis ensuite on vous parlera du quatrième pays de notre voyage : l’équateur !
Vous avez loupé nos carnets précédents où souhaitez simplement les relire ? => Lire les carnets précédents
Sinon, on vous parle ici de la Guadeloupe , là du Costa Rica et par ici du Panama
A très vite !
Petit commentaire sur la montagne dont vous parlez mais que la queue vous à décourager : Cest le Monserrate, et le temps d’attente le dimanche est long mais cela s’explique par le fait que cest le jour le plus sûr pour y monter, en effet, meme les colombiens n’y vont pour la plupart pas en semaine car l’endroit est connu pour les vols et agressions qui y ont lieu.
Hors le dimanche, c’est le jour où les pèlerins grimpent la montagne, donc moins bcp plus secure.
Bon courage dans votre périple et merci de partager ça avec nous !
Nicolas
Ah super ! merci pour cette précision fort utile ! Personne nen ous a prévenu que c’était dangereux, pourtant c’est pas faute d’en avoir parlé à l’hotel ^^ Merci !
Je suis allée 3 fois en Colombie. Mais c’était il y a bien longtemps, entre 91 et 98. A cette époque, il n’existait pas encore de guide, je me suis laissée guidé par le hasard et j’ai vraiment adoré ce pays, à tous niveaux. Agnès
Bonjour Agnès, merci pour ton commentaire. J’imagine qu’à cette époque la colombie devait être encore plus impressionnante. on se trouve déjà chanceux de l’avoir connue aujourd’hui, encore préservée du tourisme de masse. A l’époque où tu l’a connue, c’était carrément une originale !
Wouaw encore époustouflée par vos photos. J’adore la photo avec le portrait les grandes dentset Arnaud en face.merci Laure pour ces explications sur la sécurité .c’est tellement rassurant de savoir…. De voir comment vous »grandissez » avec vos expériences. J’attendrai avec patience les prochains carnets.
Gros bisous les enfants. À bientôt
Vous m’avez conquise avec cotre description du quatre de Getsmani ! Maintenant que je cerne un peu plus vos goûts touristiques, qui me correspondent bien jusque là, j’ai hâte d’en découvrir plus sur votre blog ! Allez, je continue ma lecture à reculons (:
Salut Julie !
Si tu vas à Carthagène, tu séjournera très probablement à Getsmani donc tu pourras le visiter sans problème ! D’ailleurs, fais le graffiti tour (gratuit + tips) ça vaut vraiment le coup !
Je le note dans un coin de mon esprit, pour si je viens par là un jour. Merci du conseil ! 🙂