Qu’est-ce qu’un voyageur blasé ?
Blasé : « Personne qui pense avoir épuisé l’expérience humaine et qui est dégoûtée de tout. » (Larousse).
Voilà ce que nous dit le dictionnaire quant à la définition du mot « blasé » comme dans « être blasé ». Nous soulignons deux groupes nominaux importants :
- « épuisé de l’expérience humaine »
- « dégoûtée de tout »
Moi, quand j’entends ça, j’imagine un voyageur fatigué, qui en a ras le bol de vivre ce qu’il vit. J’imagine un voyageur qui avance sans grande satisfaction, qui n’a plus le goût des belles choses et n’apprécie plus les expériences que la vie lui apporte à leur juste valeur.
Nous voyageons depuis 16 mois. À chaque fois, nous récoltons la même réaction « 16 mois ?! Mais c’est dingue/ génial/fou ! ». Ouais, c’est vrai que 16 mois c’est génial, mais de notre point de vue, les choses sont bien moins extraordinaires. Alors est-ce qu’après autant de temps de voyage, on ne devient pas un peu blasé de voyager ?
Etats d’esprit de voyageurs avertis
Quand on compare notre état d’esprit à celui que l’on avait quand nous sommes partis, nous avons vraiment changé. Alors que pendant des mois on était toujours prêts à prendre un bus, peu importe le nombre d’heures, à nous déplacer pour aller dans des contrées difficiles d’accès parce qu’on avait vaguement entendu un truc bien dessus, à marcher avec nos gros sacs, à dormir dans des trucs sommaires et un peu pourris, aujourd’hui, nous n’avons clairement plus toute cette motivation.
Depuis notre arrivée en Indonésie, nous avons visité Sumatra avec engouement, puis avons pris 15 jours de « repos » en ville, en Malaisie avant de rejoindre Sulawesi que, finalement, nous avons laissé tomber après 10 jours à cause des transports. L’île étant bizarrement foutue et l’Indonésie étant ce qu’elle est, les transports sur Sulawesi sont à chaque fois, une véritable aventure. Les trajets sont longs et interminables et le confort inexistant. Ajoutons à cela une météo trop capricieuse et vous vous retrouvez avec deux voyageurs qui n’ont vraiment pas la motivation d’aller sur des îles (aussi paradisiaques soient-elles) à 3 jours de transport, sans avoir la certitude absolue que le soleil rythmera leurs journées sur place.
Bref, nous avons fait demi-tour tout simplement parce que nous n’avons plus l’énergie pour tout ça. À la place, nous avons pris un avion pour Lombok, où l’on s‘est installés (depuis 3 semaines) dans un hôtel tout confort et où l’on mène une vie beaucoup plus sédentaire entre surf, yoga, repas et détente.
Instants sédentaires au sein d’une vie nomade
Parce que finalement, c’est de ça dont il s’agit : l’envie d’un sédentarisation temporaire. On ne parle pas de revenir en France, se réinstaller dans une maison, trouver un CDI et mener notre vie comme ça en gardant le souvenir de ce voyage comme une jolie parenthèse nomade. Non, ce n’est pas du tout de ce type là de sédentarisation dont je vous parle.
On a toujours tendance à opposer le mode de vie sédentaire au mode de vie nomade. Leurs définition même, en font deux termes complètement antagonistes. Mais si, dans la vraie vie, on avait besoin des deux ? Pourquoi ne pourrions-nous pas envisager un moment de vie sédentaire au sein de notre nomadisme ? Redevenir sédentaire, quelques temps, pour remettre du sens dans notre voyage et dans notre mode de vie nomade. Faire une pause, prendre le temps de vivre, de tisser des relations et de retrouver une routine. Voilà de quoi il s’agit.
Quand le sac à dos ne suffit plus
J’ai l’impression d’avoir fait le tour de mon voyage sac au dos. Je crois que voyager pour voyager n’est plus suffisant. Nous avons envie de quelque chose de plus que simplement traîner notre carcasse de place en place. Envie de plus que de relations superficielles. Envie de plus qu’une série de conversations répétées en boucle. L’envie, de plus en plus, de s’installer quelque part pendant quelques temps, de se faire de vrais amis, et savoir de nouveau pourquoi on voyage.
Quand on imagine un voyageur blasé, on pense au voyageur qui a tout vu, tout vécu et qui râle. On pense à ces voyageurs que l’on croise parfois et qui n’ont plus envie de rien faire, qui ne s’émerveillent plus et qui restent enfermés dans leur chambre d’hôtel sur leur ordinateur.
Moi je ne vois pas un voyageur blasé, je ne vois qu’un voyageur fatigué. Un voyageur qui a du mal à se recentrer et à se rappeler pourquoi il fait tout ça. Parfois, à la maison, on en croise de ces personnes qui n’ont le goût de rien. Vous savez, ces personnes qui ne sont plus moteur ni motivées et qui commencent à se remettre en question.
Nous, comme nous sommes voyageurs, c’est un peu comme si nous n’avions pas le droit de ressentir cette lassitude. De quoi on se plaint ? On a la vie rêvée ! Et pourtant, le voyage nous comble certes, mais plus complètement. Comme parfois, le travail que l’on aimait tant ne nous satisfait plus autant. Comme parfois, notre relation de plusieurs années finit par ne plus nous faire vibrer. On est heureux, mais il manque quelque chose.
Nous ne sommes pas blasés de voyager, nous avons simplement besoin de changer de façon de voyager. Ce n’est pas juste une historie de fatigue de voyage, c’est une histoire de sens, de savoir où l’on va et pourquoi on y va. En Argentine, j’ai eu envie de rentrer en France, aujourd’hui je ne veux pas spécialement rentrer, je veux surtout retrouver une vie sociale et m’investir dans des projets intéressants.
Redonner un sens au voyage
Quand on est parti, en mars 2016, il y a presque 16 mois, le sens de notre voyage c’était avant tout de trouver notre liberté, de vivre la vie qu’on avait décidé d’avoir. Le but c’était de découvrir, de ressentir, de s’émerveiller et de se connecter. Le voyage se suffisait à lui-même tant il était riche en émotions, en rencontres et en expériences nouvelles. Puis avec le temps, ces mêmes expériences paraissent redondantes, les conversations sont toujours les mêmes et notre regard perd en intensité. On finit par comparer les paysages, les peuples, les cultures.
Certains diront que nous sommes blasés. Nous disons que nous avons besoin d’autre chose. Désormais, je ne vois plus le voyage comme une fin en soi, mais comme un réel mode de vie. Une nouvelle façon de vivre qui devrait s’accorder avec d’autres projets qui m’inspirent. Changer notre façon de voyager me parait donc absolument nécessaire pour retrouver l’engouement du début.
Vers un nouveau mode de voyage ?
D’ici 20 jours, la famille d’Arnaud nous rejoint pour 5 semaines de voyage en Indonésie. Cela va redonner une impulsion à notre motivation. Voyager avec nos proches qui eux, auront l’excitation d’un nouveau voyage, ne pourra que rafraîchir notre regard et raviver notre curiosité. Ensuite, nous changerons de mode de voyage. En septembre, nous quittons l’Indonésie pour rejoindre la Nouvelle Zélande ! Et nous sommes hyper-excités à l’idée de cette perspective ! Là-bas, nous voyagerons en van pendant quelques mois et nous prévoyons aussi de refaire un volontariat.
La suite nous ne la connaissons pas encore tout-à-fait. Des idées et des projets se dessinent mais il est encore trop tôt pour en parler. Ce qui est certain en revanche, c’est que nous prendrons le temps de nous sédentariser temporairement. Pour renouer des relations, pour faire respirer notre couple, pour travailler sur de nouveaux projets tout aussi enrichissants.
Nous ne sommes pas blasés du voyage, nous aimons profondément voyager et toutes les options de vie qui s’offrent à nous, l’intègre parfaitement. Le voyage fait et fera partie intégrante de nos vies. Nous avons seulement besoin d’avancer. Comme dans n’importe quel mode de vie au final. Que l’on soit sédentaire ou nomade, qui aime stagner au même endroit ? Ce n’est pas parce que l’on bouge de place en place que l’on a le sentiment d’avancer. Ce qui compte, je crois, c’est de trouver un sens à nos déplacements, c’est de faire en sorte que ceux-ci s’intègrent à une philosophie de vie nomade plus large que le simple fait de voyager en backpack.
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Très beau billet. Effectivement le voyage nous change, peu importe le rythme, le temps, la fréquence…
Il faut se réinventer et réinventer notre façon de voyager !
Merci pour ce billet, c’est exactement ce que j’ai ressenti aussi durant mon voyage, bien plus tot que vous, peut-être parce que je voyageais seule, je ne sais pas exactement. Je suis partie au même momemt que vous de France et je me suis posée finalement en nouvelle zelande depuis 3 mois. Travailler, nouer des relations plus stables, partager et avancer dans de nouveaux projets, retrouver un certains comfort dans un quotidien et un chez soi. Une bouffée d’air qui je sais m’aidera à repartir à l’aventure avec l’entrain des debuts 🙂 profitez et prenez le temps de vous arreter !
C’est tout à fait ça ! Recréer une véritable routine, comme à la maison pour pouvoir recharger les batteries à fond et repartir ! En decembre, quand on était rentrés, on a pleinement apprécier se retrouver en famille et retrouver les références qu’on avaot mise de côté (et la bouffe aussi !!). Mais après quelques semaines, on était plus que contents de reprendre la route !
On le confirme, la Nouvelle-Zélande, ça fait un bien fou ! Casser la routine du voyage backpacker, nouer des relations un peu plus durables avec les gens, arrêter de se poser des questions en permanence pour savoir comment aller à tel endroit, où acheter telle chose… Pour mieux repartir ensuite 😉 On a aucun regret de s’y être arrêtés, même si on n’était pas encore « blasés ».
Merci Morgane ! On a vraiment hâte d’être en NZ aussi parce qu’on va pouvoir lâcher nos sacs à dos et être complètement mobiles ! mais effectivement, la perspective d’un pays occidentalisés n’est pas non plus désagréable : on sait aussi que la bas, les choses seront plus simples et plus faciles.
Bonjour,
Comme vous l’avez évoqué, les voyages comptent aussi leurs moments de galère (pas toujours abordés dans les blogs de voyageurs qui ne laissent souvent apparaître que le bon coté), intempéries, vols, déceptions, mauvais accueil, fatigue, désaccords…bref c’est la vie! La lassitude peut aussi survenir du fait que l’on tombe dans une nouvelle routine…celle du lendemain incertain, du mouvement perpétuel, du manque de relation pérennes. Effectivement comme vous le dites très bien, changer de façon de voyager est une façon de casser cette routine…mais jusqu’à ce qu’elle devienne une nouvelle routine…alors là, peut-être faut-il penser à rentrer en France…pour un temps. le temps de se ressourcer, de retrouver tout ce qui nous a manqué (pour moi ce serait le fromage et le vin! puis la famille), pas forcément pour trouver un CDI (ça existe encore?) ou mener une vie rangée…Il y a plein de choses non conventionnelles à faire dans notre pays, que ce soit du wwoofing , travailler pour une ONG, faire une formation en agroécologie, tourisme équitable, accompagnateur nature…bref de quoi retrouver l’envie de repartir…ou pas. Car il y a un temps pour tout!…peut être fonder une famille, inculquer nos valeurs à nos enfants.
Dans tous les cas, vous reviendrez de votre voyage, quelle que soit la durée, transformés et enrichis…et ça, ça vaut tout l’or du monde…et bien un peu de lassitude!
Bonjour Olivier et merci pour ce très beaux commentaires ! Effectivement, en’partant en voyage on troque une routine contre une autre, sans le savoir au début. Puis au final c’est la routine qu’on a quitté qui fini par nous manquer.
On sait désormais que les possibilités de vie sont infinies et n’ont de barrière que celles qu’on se met. Nos projets foisonnent, chaque jour nous avons une nouvelle idee ^^
Mais effectivement, il y a un temps pour tout et on s’en rend bien compte quand la seule limite à notre épanouissement personnel est notre envie.
Billet très intéressant, et ce ressenti se retrouve depuis un moment au bout de ta plume ;). C’est peut-être toute la différence entre le voyage sac à dos et « l’expatriation ». On a souvent tendance à différencier ceux qui sont fait pour l’un ou l’autre de manière categorique, et parfois à dénigrer un peu ceux qui préfèrent l’aventure d’expatrié, ancrée dans une ville ou un pays. Mais c’est en fait très intriqué. C’est une aventure à part entière, un voyage dans le quotidien et la routine, une véritable aventure humaine! En tout cas dans le paysage des blogs de voyage c’est courageux de ta part de publier sur ça! La prochaine étape est donc un PVT?
Merci Kékile pour ton commentaire ! Tu m’as démasquée depuis un moment alors ^^ c’est vrai qu’on a l’impression que les expatriés ne partent pas autant à l’aventure que les backpackers, c’est parce que de l’extérieur on a l’impression que le voyage n’est fait que de paysages accumulés, de rencontres par milliers et d’une absence de routine. Alors que non, le voyage, en premier lieu, est un voyage intérieur 🙂
C’est vrai que sur les blog de voyage, on parle peu de ces sujets là. Et des sujets « désagréables » en règle générale. Et je trouve ça tres dommage car la réalité du voyage ce n’est pas seulement des choses extraordinaires qui font rêver.
La prochaine étape, non, à priori ce n’est pas un PVT, c’est encore mieux que ça ^^ j’é parlerai dans un autre billet, au moment venu. 😉 Bisous !
Le titre de ton blog m’a un peu fait peur … j’ai pressenti un nouveau « coup de blues » .. Mais la lecture du billet me rassure. Oui, comme le dit Cilou, et tatie Valou aussi, on sent une différence dans ta plume depuis quelques temps .. Tatie m’a dit qu’elle trouvait moins d’intérêt à te lire, moins d’aventures, moins de découvertes … Une impression de « voyageur blasé ». Je te comprends, et tu résumes bien la situation. Faites au mieux. Le changement de continent vous redonnera la motivation c’est sûr ! Profitez bien de tout en attendant.
Ceux qui me connaissent ont effectivement remarqué le changement dans l’écriture et moi même je ressentais que je n’y mettais pas autant d’entrain, tout simplement parce que ce que l’on voit ne nous émerveille plus autant ( puis aussi parce que l’Amérique du Sud nous a beaucoup plus marquée…). Néanmoins, nous apprécions notre voyage en indonesie, c’est juste que nous avons moins de choses grandioses à raconter 😉
Hello vous deux, je vous avais écrit un petit commentaire lorsque vous aviez dit rejoindre la sulawesi, moi même étant à flores. Cet article m’a beaucoup parlé puisque finalement…je ne suis jamais allée en sulawesi..je suis restée à flores pendant un mois et demi. Certains m’ont dit qu’il fallait que je continue à bouger mais au fond de moi même j’ai ressenti cette même lassitude. Plus envie d’avaler du paysage mais de recréer du lien. Si bien qu’ici je me suis fais des amis parmi les locaux, j’ai appris un peu le Bahasa, je me suis échappée des points les plus visités pour en explorer d’autres en compagnie de ces amis ou avec mon petit scooter sans plan mais me laissant porter au gré du vent, de l’instant et de l’instinct’ c’etait finalement une respiration indispensable. Troublante aussi puisque je dois quitter le territoire le 28 août avec l’expiration de mon visa et j’eprouve une immense tristesse à l’idée de les quitter..car finalement je me suis beaucoup plus impliquée et plus imprégnée de la culture locale, du mode de vie que pour les autres pays que j’ai visité. Je vous souhaite une belle poursuite d’aventure.
Et tu as bien fait ! Surtout si tu voyage seule, le besoin de référence, de sociabilisation est certainement encore plus fort. Nous, on est deux, on sociabilise au moins tous les deux. Tu as bien fait de suivre tes envies et t’écouter ! Bonne fin de séjour et peut être nous croiserons nous a Flores !
Magnifique plume! C’est marrant, on s’est tout à fait reconnus dans ce que vous dites. La fatigue s’est manifestée aux Philippines pour nous, lorsque nous avions « trop » de temps pour réfléchir à beaucoup de choses, faute de bouger et faire des trucs. Ensuite, peu de temps avant vous, après 1 an de voyage, Sulawesi nous a achevés. Marre du sac à dos, de bouger sans arrêt, de défaire, refaire nos affaires, de galérer pour toutes ces choses devant normalement être simples comme les transports publics…Comme vous dites, on ne profitait plus autant qu’avant. Heureusement, nous avons enchaîné avec 2 mois et demi en Australie en VAN! Et là, en ce moment, ça donne un magnifique second souffle à notre voyage. Le retour à la simplicité et à l’autonomie nous procure un bonheur indescriptible. Juste ce qu’il faut pour attaquer nos 6 derniers mois. Simplement le pied…Par ailleurs, c’est étonnant et dommage qu’on ne se soit jamais croisés vu qu’on était quasiment à chaque fois au même endroit au même moment…peut-être qu’on y arrivera un jour! 😉 Bonne suite!
Charline et Alex
P.S. Désolé pour la longueur du message. 😉
Merci pour votre commentaire ! Et pas la peine de s’excuser pour la lngueur, ce n’est pas si long et en plus j’adore quand les gens entament une véritable conversation 🙂 Comme je le disais sur Facebook, je me demandais si vous aussi vous aviez vécu ce passage là ou pas, car quand je lisais vos posts sur FB ou votre blog, je n’en avais pas l’impression ! Effectivement, depuis que vous êtes en van, le voyage semble prendre un nouvel élan ! On espère vivre une chose similaire en NZ ! Où vous mèneront vos aventures après l’Australie ?
Oui, c’est vraiment à Sulawesi qu’on a eu cette impression. A Java et avant, pas du tout (sauf sur la fin des Philippines). Disons qu’on a pas trop l’habitude de parler de notre état d’esprit dans nos articles. En fait, les écrire et repasser tout ce qu’on avait vu en revue nous faisait prendre conscience de la chance qu’on avait d’être là, même si c’est difficile parfois. On se dit que quelque part on a pas le droit d’être fatigués de vivre ça, alors que c’est faux. Avec le recul, on se rend compte qu’à partir même du moment où on tente de se convaincre de ça, il y a un problème. Comme vous, notre rythme de voyage a beauuuuuucoup ralenti en comparaison au début. Depuis qu’on est en Australie, même plus besoin de réfléchir. La beauté de ce pays conjuguée à ce nouveau mode de voyage et à l’occidentalisation se révèle être le parfait cocktail de la sérénité! Rien qu le fait d’avoir des prix fixes et affichés…RIEN QUE CA c’est tellement reposant! 😀
Après l’Australie, on passe 3 semaines à Hawaï avant d’entamer la dernière étape en Amérique centrale. Et vous après la NZ?
Vous me rassurez ^^ haha C’est vrai que la vie à l’occidentale, rien que ça, ça doit être reposant. Même si au final, on s’habitue et on s’adapte bien à la vie locale asiatique ou sudaméricaine, des fois, je perds vraiment patience genre quand il faut recompter toujours quand on nous rend la mmonnaie, car eux on pas mal de difficulté à faire une addition, genre d’attendre 25 minutes voire plus pour un nasi goreng ou un plat de pâtes, manger en décalé parce que le service n’est pas coordonné etc. Bref des petits trucs tout bête mais qui sont quand même très agréable quand on les retrouve. Vous terminez par l’amérique centrale ? C’était notre idée aussi à un moment. Pour le moment, après la NZ on ne sait pas trop… on a pas encore fait de choix par rapport aux différentes possibilité qui s’offrent à nous.
Et pour le commentaire sur FB, c’était à l’
instant, sur notre page 😉
j espère que vs allez retrouver une certaines forme d enthousiasme
une nouvelle ère pr votre voyage
un nouveau souffle
je n ai jamais voyagé aussi longtemps
j imagine que vs etes arrivés au stade où vs avez besoin de souffler
Oui, il n’y a pas de raison 🙂 on refait quelques ajustements et hop on repart !
Bonsoir Laure
Je suis un lecteur assidu de tes billets de voyage même si je n’ai quasi jamais mis de commentaire. Mais là j’en ai éprouvé le besoin car le ton de ces billets faisaient apparaître selon moi une forme de lassitude qui me préoccupait.
Je vois que malgré tout vous avez envie de continuer votre périple sous une autre forme après un temps de pause plus ou moins longue afin de retrouver toute l’énergie que tu nous fait partager depuis pratiquement 1 an et demi et sur la période où tu étais à CINAMBULE
Je vous adresse tous mes encouragements et te souhaite tout le bonheur du monde
milles bisous tendre et affectueux
Serge
Bonsoir Serge ! Merci pour ce gentil message 🙂 Ne t’inquiète pas, au fond tout va bien ^^ On s’habitue à tout, même aux belles choses et on a tous besoin de dynamiques différentes et de nouveaux projets. Nous sommes sur la bonne voie !
Bonne cotinuation à toi et Cinambule, des bises à tout le monde 🙂
Wow,
Tu mets très bien les mots sur mon ressentis !
J’espère que vous allez trouver ce qu’il vous faut pour la suite quel quel soit !
PS : La Nouvelle Zélande j’ai adoré !
On ne doute pas que nous allons finir par retrouver notre engouement. Les projets qui se profilent nous excitent déjà 🙂 Nous aussi on pense adorer la NZ !
Ah ba enfin un article voyage que je n’ai pas l’impression d’avoir lu 1 000 fois ailleurs en mode « j’ai été à tel endroit et c’était bien »!
Je rebondi sur le rapprochement entre expatriation (ce que je fais en ce moment) et backpack (je ce que j’ai pas mal fait et continue à faire) que je trouve intéressant. En expatriation aussi il y a ce phénomène de lassitude. En août dernier quand nous sommes arrivés à SF, nous voulions tout voir, tout tester. Chaque weekend avait son planning de visites de quartiers, de virées en balades à proximité ou à plusieurs heures de voiture. Maintenant que nous sommes ici depuis près d’un an on a perdu un peu d’entrain mais on a gagné en relations. Nous avons nos copains de tous les jours qu’on peut appeler sur un coup de tête pour juste se poser dans leur salon et bavarder de tout et de rien. On a nos endroits fétiches aussi, où on se retrouve. Et c’est bien aussi! Quand on voyage en sac à dos, on ne fait souvent que gratter la couche superficielle de la culture locale. Ce n’est pas un reproche, c’est juste une constatation. En expatriation (ou en sédentarisation provisoir si on préfère) si on garde sa curiosité on arrivera à tester des choses incroyables aussi. Exemple : J’ai 3 jours pour visiter SF, je fais un combo pier 39 +alcatraz + pont + castro. Si je vis à SF je vais aller voir un combat de robot dans Mission, bruncher dans Cow Hollow et surfer à Pacifica… Bon cela dis ça me donne bien envie de reprendre mon sac à dos tout ças 😉
Les deux modes de voyage ont leurs avantages et leurs inconvénients. Mais effectivement, le backpack est, sur le long terme, beaucoup moins dans la rencontre de l’autre. Tout reste très superficiel et c’est une des choses qui me manque le plus : découvrir vraiment un pays, comprendre sa culture et avoir des notions socio-politiques. Les fois où nous avons eu nos expériences de voyage les plus fortes, c’était quand nous étions, justement, bcp plus présent dans la vie locale. Mais l’équilibre se trouve dans les deux il me semble : des moments de découvertes pures et intenses et d’autres moment plus profond, plus dans le relationnel et qui implique de fait, une stabilité géographique. Merci pour ton commentaire en tout cas.
Merci ! Apres 10 mois de voyages on ressent ça aussi du coup on a zappé le Pérou et on prend 2 mois tranquillement pour visiter la colombie et n en faire Qu une petite partie. Effectivement avoir une routine et des habitudes fais aussi du bien. Ne pas re raconter son histoire et dire bonjour plusieurs a la même personne dans la semaine sont aussi importants. En tout cas pas facile de mettre des mots sur ce ressenti mais c est exactement ça
Ravie de voir que cet article parle à d’autres voyageurs ! Vous avez raison, profitez de la Colombie, c’est un pays où l’on se sent tellement bien ! Le pérou sera toujours là quand vous en aurez vraiment envie, c’est ce qu’on s’est dit pour Sulawesi. Bonne continuation !
Moi j’aurai du mal à vivre autrement que je ne le fais. Cest à dire changer de ville et ou de pays tous les six à douze mois.
Je sais que je me fais des amis qui m’oublient après en un ou deux ans mais tant pis. Je ne suis pas apte à vivre au même endroit et voilà quelques décennies que cela dure. Pendant deux ans jai même changer d’endroit tous les 4 jours mais j’étais jeune et ça m’a fatiguée. Depuis je prends mon temps. 4 mois en californie, 3 en Inde, 10 en suede et de temps en temps je prends 15 jours ailleurs pour couper ces longues période de vie ou jai mon chez moi (une chambre qq part).
Bref je crois que j’ai trouvé mon mode de vie et je l’adore. Mais personne ne me comprend et tous pense que je fuis quelque chose. Lol.
Ton mode de vie montre clairement le besoin de bouger et en même temps d’avoir un minimum de stabilité. Changer toutes les semaines d’endroit c’est fatiguant pour le corp mais aussi pour l’esprit. Il fallu que tu revoie ta façon de voyager de façon à trouver un nouvel équilibre. Moi je comprends tout à fait ton choix !
Je me retrouve tellement dans ce que tu dis.
Nous sommes partis le 22 Février 2016 et nous venons de rentrer pour les mêmes raisons…
La Nouvelle Zélande en van est une expérience fabuleuse, nous réfléchissons de notre côté à aller vivre à l’étranger, une manière de lier peut être voyage et sédentarité…
ça rejoint ce qui est dit plus haut sur l’équilibre entre voyage sac à dos et expatriation. Nous avons tous besoin d’un équilibre sur les routes, le besoin de rentrer ou de se poser revient au bout de plusieurs mois et quand on est enfin posé, l’envie de repartir se fait aussi, assez vite, ressentir 🙂 Si on suit ses envies, on ne s’ennuie jamais !
après des longs voyages, je me suis rendu compte que on peut pas partager notre expérience, même si on veut utiliser des belles mots… Mais malgré ca, je sais pour quoi on est « fatigue de la route » même si on voyage on première, c’est que de plus en plus on retrouve la même chose partout, toujours le même circuits, cherche un hôtel, un taxi un bus, check in check out…les autres sont souvent étonnés du voyage qu’on fait mais nous nous sommes jamais très bien compris…et notre aventure ne fais pas tous rêver..
Très intéressante cette réflexion sur la lassitude du voyage. Je la ressens aussi parfois. J’avoue que ça fait du bien de se poser un peu avant de repartir. Ça donne effectivement plus de sens à la démarche.
Ce que vous ressentez, je pense que tous les voyageurs longue durée l’ont ressenti à un moment ou un autre. Cela fait peur. Zut, je suis blasé là ou quoi? Non, comme vous dites, on peut être un peu fatigué, on a épuisé le cerveau avec des images par centaines d’endroits nouveaux, se demandant chaque fois ouah c’est beau, j’vais rester ici… et aussi de situations qui ne sont pas forcément toujours confortables, si ce n’est pire. Nous sommes partis il y a 6 ans avec deux enfants sous le bras. La première fois 4 mois, petit retour en France, on repart un an. De nouveau petit retour en France (je parle de 2 mois les retours) et là ce sont presque 4 ans que nous ne sommes pas rentrés. L’important est d’avoir des objectifs, pas seulement faire pour faire, avancer pour avancer ( si possible vers le soleil hein?). On a besoin de créer, donner un sens à ce que l’on fait. Nous on a trouvé cela au Pérou. Et vous? Bons voyages. Philippe
Votre commentaire s’était caché dans les spams ! :/ Je suis complètement d’accord avec toi quand tu dis qu’il faut avoir des objectifs. Dans le voyage comme dans la vie « normal » il me semble primordial d’avoir des objectifs, des buts, des projets pour juste savoir où nous allons. Donner un sens à ce que l’on fait, on y réfléchit et on vous dira ou ça sera… dans quelques mois 😉
Hello Laure !
Je viens de lire ton article avec plaisir et voudrais te poser la question suivante : pourquoi vous ne faites pas des volontariats ? Ça vous permettrais de voyager complètement différemment en retrouvant du sens et en faisant de vraie rencontres durables.
J’espère que tu vas bien sinon 🙂
Caroline
On a fait un peu de volontariat en amérique du sud, et là on pense en faire en NZ. En Asie, j’avoue qu’on en a pas tellement eu envie en fait ^^ mais oui, c’est une solutionb pour s’implanter plus durablement quelque part et nouer de vraie relations 🙂
Hello les voyageurs,
Je viens de tomber sur votre blog et de lire votre article et vous avez réussi à mettre les mots justes sur ce qu’on ressent.
Nico et moi voyageons depuis quasi 2 ans en nous sommes exactement dans le même état d’esprit !
Souvent je nous répète » Tu penses qu’on est blasés ? « .
En fait non, nous ne sommes pas blasés, nous sommes fatigués, épuisés et n’avons clairement plus la même énergie et la même motivation qu’avant ! Avant, tout comme vous, nous n’hésitions pas à se taper des heures de bus pourris pour aller dans des endroits isolés, on se levait tous les jours hyper tôt pour profiter au mieux des journées, on visitait tout en long et en large avec un émerveillement permanent !
Aujourd’hui notre regard, Notre engouement à changé…
Pour le moment, nous sommes au Japon, pays que nous attendions avec impatience…et bizarrement, nous n’en profitons pas autant que je l’avais imaginé ! Les trajets nous épuisent ( et pourtant le système des transports est tellement développé par rapport à ce que nous avons vécu ailleurs), Notre sac à dos nous pèse et changer de guesthouse tous les 2 jours n’a plus le même goût d’aventure qu’avant !
Tout comme vous, nous avons besoin de nous poser, nous reposer et nous sédentarisé un peu !
En ce moment, nous ne rêvons que d’une chose : La plage qui nous attend en famille en Grece en septembre !
Nous, on rentre à la maison en septembre. Pour quelques mois. Le temps de se recharger financièrement et énergétiquement ! Après nous repartons mais nos envies de voyage vont sans doute changer.
On a envie de voyager différemment, de se poser à un endroit, d’avoir un projet et une vie sociale !
Bref, le futur est encore incertain mais je suis sûre qu’un jour nous trouverons notre juste milieu …:-)
Merci pour votre article, Il a permis de mettre les mots justes sur ce que nous ressentons au quotidien et de savoir que nous ne sommes pas seuls !
Profitez bien de la nouvelle Zélande ! Ce pays est magnifique et nous y avons également fait un volontariat !
Super article, je me reconnais à 100% dedans. Après avoir enchaîné un an PVT en Australie, et un an de PVT en Nouvelle-Zélande, je suis en road trip en Amérique du Sud depuis 9 mois. La lassitude se fait sentir, pour toutes les raisons que tu énonces. Et je ressens de la culpabilité car effectivement tout le monde répète à quel point cette expérience est une chance exceptionnelle, etc. Avec mon copain on ressent souvent beaucoup de fatigue à force de faire tant d’activités, treks, visites (même si on adore ça et qu’on en prend plein la vue !)… et pour y remédier on fait à chaque fois le choix de se poser plusieurs semaines ou mois dans un volontariat. Cela permet de créer une certaine routine qui finit par manquer, et le fait de travailler (même bénévolement) nous permet aussi de ressentir de nouveau le besoin de repartir en vadrouille au bout d’un moment, le plaisir d’être de nouveau sur la route après avoir un peu « trimé » 😉 Pour moi la manière idéale de voyager est d’alterner entre périodes de travail (ou volontariat) et de tourisme pur. Ca me permet d’avoir l’impression de mériter vraiment mes vacances !
Je pense aussi qu’avec l’âge et les années de voyage au compteur, on sent véritablement le besoin de construire quelque chose, et non plus voyager pour voyager. Pour cela notre blog a été une super opportunité, et le volontariat permet aussi de prendre le temps de nouer des relations moins superficielles, plus durables.
Merci encore pour cet article et profitez bien de la NZ, c’est un pays que nous avons adoré 😉
Nous avons voyagé seulement un peu plus de 6 mois mais si nous avions dû continuer, je me serais stabilisée dans une ville quelque part car je commençais à ressentir ce dont tu parles, à traîner sa carcasse de place en place, chercher comment s’y rendre, où dormir, où manger, que faire, le raconter sur le blog. Et bis répétita. J’avais commencé à perdre de vue ce que j’étais venue chercher dans ce voyage, c’est à dire moi. Moins d’enthousiasme. Besoin de plus de confort. Parfois envie de ne rien voir, juste traîner au bord d’une piscine ou dans un lit confortable, ou juste une douche chaude.
Surtout qu’on a enchaîné les Philippines et Sulawési pour terminer, et en effet, c’est pas le plus facile facile niveau transport ahah ! A un niveau différent (je n’ai pas voyagé autant que toi), je me retrouve beaucoup dans tes articles.
Mais … J’ai déjà envie de repartir (qui a dit qu’on était jamais satisfait ?)
Belle journée
Salut Aurore et merci pour ton commentaire 🙂 J’en avais disuté pas mal avec d’autres voyageurs, et même si on est nomades, nous avons tous besoin d’une stabilité, d’une routine, de repères quoi. Etre toujours en mouvement ça nous empèche aussi de stabiliser nos idées, nos pensées. C’est pour cela que c’est très important de s’écouter et de ne pas céder au « il faut tout voir ou tout faire ». Parce que ça n’a aucun sens, surtout si l’on n’arrive plus a apprécier ces moments de découverte à leur juste valeur. Contre tout attente, le voyage ce n’est pas les vacances et il ne faut pas culpabiliser de vouloir rester trois jours à glander au bord de la piscine ou enfermé dans sa chambre à regarder Netflix. Parce que c’est normal, tout ceux qui ont un appartement le font aussi, alors pourquoi pas nous ? 😉
Je te souhaite de continuer à voyager et à trouver l’équilibre qui te correspond.