Avant propos : Cette article, très personnel, n’engage que moi et ma personnalité. Chacun vit sa sensibilité de façon différente et cet article n’est pas à prendre comme une vérité générale applicable à toute personne. De même, l’hypersensibilité peut se faire diagnostiquer par des spécialistes, ce n’est pas mon cas. J’ai tiré ces conclusions seule et je partage avec vous mon état d’esprit par rapport à l’émotivité qui me caractérise.
La vie est un long fleuve tranquille.
J’ai toujours été sensible. Très sensible. Trop sensible.
Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours eu du mal à gérer mes émotions. Petite, j’étais très timide, le simple fait de dire bonjour me provoquait des angoisses et faisait jaillir mes larmes. J’avais peur de l’orage. J’étais tête en l’air. Et mes parents n’avaient qu’à prononcer le mot « garçon » pour déclencher en moi un ras-de-marée, je dirais même un tsunami émotionnel. Aujourd’hui, à quelques mois de mes 25 ans, je ne suis plus timide, je n’ai plus peur du mot « garçon » mais la catastrophe émotionnelle n’est jamais vraiment loin. Elle reste là, tapie au fond de moi, à attendre une angoisse, une prise de tête, une simple nouvelle, et parfois juste une conversation. Oui parce que malgré mes airs de grande fille, les larmes de la petite Laure ne sont jamais très loin.
En fait, pour tout vous dire, il n’y a pas un jour de l’année où je ne pleure pas.
Chaque jour. Je. Pleure. De joie, de peine, de compassion, d’énervement, de stress, de fatigue… on peut dire que j’ai la larme facile.
De la tragédie d’être hypersensible
Je me suis toujours trouvée différente. À ma place mais différente. Comme si je n’avais
pas la même façon de voir et la même façon de vivre que mes proches. Chacun à sa façon d’appréhender ses propres émotions, mais moi j’ai toujours eu l’impression de devoir aussi appréhender celles des autres. Comme une éponge (ou un radar sur patte) j’absorbe toutes les émotions auxquelles je suis confrontée. C’est comme si j’avais envie de prendre les émotions du monde pour le soulager.
Tu n’as pas le moral aujourd’hui ? Regarde moi dans les yeux, je vais pleurer pour toi et tu iras mieux.
Depuis quelques années, la nouvelle personnalité à la mode (après les bipolaires et les pervers narcissiques) ce sont les hypersensibles. Bien que je n’ai jamais trop été « à la mode » il est vrai que je me suis reconnue dans la définition de ce terme mis en lumière par la psychologue américaine Elaine Aron.
L’hypersensibilité n’est ni une maladie, ni un trouble psychologique ; c’est un tempérament, un trait de caractère. L’hypersensibilité est innée et probablement héréditaire et se situe vraisemblablement dans une région spécifique du cerveau : les amygdales cérébrales. 15% à 20% de la population mondiale serait hypersensible (10% chez les européens).
Enfant, les hypersensibles sont nerveux et peureux, timides et introvertis (repliés sur eux-mêmes). Ils ont besoin de parents qui s’occupent bien d’eux pour les rassurer.
Adulte, les hypersensibles souffrent davantage d’anxiété et de dépression. Ils ont plus tendance à être intellectuels et à s’intéresser aux arts, à la philosophie, aux sujets profonds. Au travail, ils sont très consciencieux, réfléchissent beaucoup, et sont des personnes très posées, mais en situation de surcharge de stress, ils deviennent pratiquement infonctionnels. Ils ont besoin de se retrouver dans le calme et la solitude.
J’ai eu ensuite l’occasion de lire d’autres billets sur le sujet et bien que certaines choses abordées m’aient fait tilt, je n’ai pas l’impression de vivre mon hypersensibilité de la même façon. Et pour cause, chaque hypersensibilité est différente.
Pour ma part, être hypersensible se traduit principalement par une sur-émotivité. Je ressens chaque émotion à 3000% et ne peux m’empêcher de me mettre à la place des gens. D’un point de vue sensoriel, je suis très sensible aux odeurs et aux bruits : vous ne me verrez jamais dans la même pièce qu’une bouteille de champagne (ou de vin ) qu’on s’apprête à dé-bouchonner (ou alors, j’aurais les mains collées à mes tympans), à mon anniversaire j’ai interdit les ballons de baudruche, et je ne vous parle même pas des feux d’artifices et de l’orage ! Vous l’aurez compris, les bruits détonants sont pour moi une source profonde d’angoisses. Ceci dit, un scooter qui passe à côté de moi, le moteur d’un poids lourd qui reste allumé en permanence, les sirènes des pompiers, les cris intempestifs me déstabilisent aussi. Ajoutons à cela mon humeur quand j’ai faim, le fait que le désordre m’empêche de me concentrer (la faim aussi d’ailleurs), que je sursaute très (trop) facilement, et qu’un surplus d’agitation autour de moi à tendance à m’agacer etc etc.
Sans rentrer dans le cliché de l’écorchée vive, l’intensité des émotions embrouille parfois (souvent) mon esprit. Je n’y vois plus clair, au milieu de cette tempête affective mon esprit se déconcentre. Il suffit d’un bruit, d’un mot (ou d’un programme télé) pour qu’au fond de moi, tout vole en éclat. Et vlan, les larmes. Accablée je pleure mais je ne comprends pas pourquoi.
L’hyperémotivité est une forme de sensibilité accrue aux émotions et à la façon de gérer ces émotions ce qui amène généralement les personnes à avoir des réactions disproportionnées. Une personne hyperémotive ressent avec beaucoup d’intensité chaque changement de situation. La moindre excitation provoque chez elle des réactions émotives (joie, colère, tristesse, peur) et corporelles (coliques, rougeur, transpiration abondante…). Ces réactions sont hors normes en proportion avec l’événement. Cet état paraît bel et bien lié au tempérament d’un hypersensible qui a une origine biologique. Mais l’hyperémotivité n’est pas exclusivement d’origine génétique. Il peut apparaître, lorsque le terrain le permet, suite à un choc affectif important.
Génétiquement, on trouve deux formes d’hyperémotivité :
- La forme intériorisée : ce sont les hyperémotifs introvertis qui intériorisent toutes leurs émotions. On peut croire que ce sont des gens fragiles ou très durs car ils n’expriment rien. Dans certains cas, ces personnes peuvent passer par des somatisations : mal au ventre, malaise vagal, syncope… Les émotions trop fortes sont aussitôt éteintes, « avalées ». Le contact est refusé car trop perturbant. Le sujet prend sur lui-même à s’en rendre malade. Il réagit parfois violemment, sous la pression d’un trop-plein.
- La forme extériorisée : ce sont les hyperémotifs dont les émotions sortent dans tous les sens : crise de colère et violente regrettées 3 secondes après, la personne n’arrive pas à se contrôler. Pour d’autres hyperémotifs dits extravertis, les émotions s’emballent comme des chevaux qu’on ne peut retenir : le corps s’agite, le débit de parole est excité et rapide, le contact est recherché mais il crée un trouble dérangeant pour soi et pour les autres. L’excitation est souvent suivie de retrait : le sujet peut alors connaître la phase basse d’une humeur cyclothymique.
Être hypersensible = avoir des super-pouvoirs
En revanche, cette hyper-émotivité a aussi des côtés positifs. Bien que mes crises de larmes puissent être handicapantes au quotidien (surtout quand ça m’arrivait devant mes profs, qu’on se le dise), j’ai aussi remarqué que j’avais de très fortes intuitions et que je cernais bien les personnes et les situations. J’ai appris à m’écouter et à être à l’écoute des autres. Tant et si bien que souvent, sans qu’on me le dise j’arrive à savoir l’humeur des personnes qui m’entourent. D’un coup d’œil je sais comment me comporter à leurs côtés. Je crois que c’est aussi grâce à ma personnalité à fleur de peau que j’en suis là où j’en suis aujourd’hui. En suivant mon instinct d’hypersensible, je pense toujours avoir fait les bons choix, en m’écoutant j’ai toujours réussi à atteindre les objectifs que je m’étais fixés et ce voyage en est la preuve.
Et le voyage dans tout ça ?
Aujourd’hui si j’écris ces lignes, c’est parce que je me pose la question de la façon dont je vais réussir à appréhender mes émotions durant ce voyage. Je ne suis jamais partie aussi longtemps, dans des conditions qui, a priori, chambouleront tous mes acquis d’aujourd’hui. Hors de ma zone de confort, au milieu de cultures que je ne connais pas encore, le stress, les angoisses et la fatigue joueront un rôle majeur sur mes humeurs et la façon dont je les gère. Je sais que je vais beaucoup pleurer, je sais aussi que je vais vivre les choses très intensément mais mine de rien, madame angoisse pointe le bout de son nez : ne va-t-on pas me trouver bizarre à pleurer pour un oui ou pour un non ? Arnaud n’en aura-t-il pas marre de mes sautes d’humeurs ? Paradoxalement, est-ce que ce ras-de-marrée d’émotions ne va pas m’empêcher de vivre mon voyage sereinement ? En tout cas, ce dont je suis sûre, c’est que ce voyage sera riche en émotions de toute façon. Certains pourraient penser que je m’en fait un peu pour rien, que tout se passera bien, avec ou sans pleurs. Mais mine de rien, je crois qu’il est important de prendre conscience de la force de ses émotions.
Avec les années, j’ai réussi à mieux me comprendre. Sans forcément savoir comment complètement gérer, j’arrive à accepter cette sensibilité extrême. Faire du théâtre m’a beaucoup aidé, d’ailleurs jusqu’à l’année dernière, cette activité m’a aidé à mieux me canaliser. Un peu comme une soupape de décompression, le jeu me permet de faire le vide, de faire le point et d’accepter. Certains préféreront le yoga, d’autres les sports de combat ou la musique. Peu importe la façon dont on y arrive, je crois que le plus important est finalement d’arriver à accepter et d’essayer de gérer son hypersensibilité tant bien que mal pour ne pas se laisser dépasser par tant d’émotions.
Et vous, vous en pensez-quoi ? Vous reconnaissez-vous dans cet article ? Comment arrivez-vous à gérer vos émotions au quotidien ? Et pour les plus voyageurs, comment on fait pour bien gérer ses émotions en voyage ?
Je ne sais pas si je suis hypersensible (je vais peut être faire le test) mais ma timidité extrême à souvent été difficile à gérer. Et encore maintenant dans mes fonctions de direction, l’intensité des émotions me fait pleurer, face à mon équipe ou même face aux élus de ma commune. Et depuis quelques temps, une contrariété me rend malade physiquement. C’est parfois dérangeant et cela renforce mon impression de ne pas être à la hauteur. Mais cette sensibilité est aussi un plus dans mon travail surtout lorsque je dois faire un peu de » social ». J’espère que tu sauras canaliser un peu tout cela lors de ton voyage pour mettre cette hypersensibilité aux services des autres .
Merci pour ce témoignage 😉 Je pense que nous sommes un peu une famille d’hypersensibles, chacune à notre manière. Pour ce qui est de tes émotions face à ton équipe ou face aux élus, comme je comprends le fait que tu sois mal à l’aise! Apès toutes mes « mésaventures » face à mes profs, j’en suis venue à avoir peur de pleurer face à chaque situation stressante et au final je me demande si ce n’est pas cette peur d’avoir peur de pleurer qui joue un rôle plus grand que le stress en lui même…
Euh je ne me reconnais pas moi mais par contre je TE reconnais très très bien là!!!!
Je me souviens de messages le soir tard Parce qu il y avait un orage et que tu etais terrorisée chez toi.
Et aussi les soirées où tu changeais de pièce pendant qu on ouvrait une bouteille
Bisous Pti chou
Et oui, et avec le temps, certaines choses se calment ( j’ai réussi à aller au feu d’artifice cet année… bon ok, avec des boule Quies ) et d’autres empirent ou se dévoilent… Rahlala y’a encore du boulot ! <3
Très bonne question.
Je ne sais pas si je suis hypersensible mais je me suis reconnue dans bien des points.
Je n’aime pas poser des étiquettes sur tout, mais j’ai fini par me considérer comme une vague qui peut monter très haut, chuter et se fracasser sur les rochers.
Le voyage selon moi décuple les émotions et tu fais bien de te poser la question en amont 🙂
Guillaume est ma force tranquille, sans lui je ne tiendrai pas de la même manière et je te souhaite la même chose avec Arnaud.
Si je peux te donner un conseil, ça saurait de prendre ton temps, écoutes toi au maximum, même si ça veut dire de ne pas visiter 2 jours d’affilés (voir plus). Ne pas hésiter à quitter un endroit que tu ne sens pas même si tu n’as pas vu tout ce que tu voulais.
Assimiler de nouvelles culturelles, s’adapter tous les jours peut être fatigants surtout pour des personnes comme nous.
Quoiqu’il en soit ça en vaut la peine.
Merci pour ton commentaire Aline !
Je trouve cette image de la vague très belle, et effectivement l’hypersensibilité étant différente pour tous, il est certainement plus juste de raisonner de cette façon.
J’ai aussi la sensation que ce voyage décuplera mes émotions comme tu dis, et comme Guillaume, Arnaud est un peu mon « garde fou », il essaye toujours de désamorcer la situation quand il voit que je ne suis pas bien et heureusement, il ne s’emporte pas comme je peux le faire.
Je note bien tes conseils, qui rejoignent finalement un peu la philosophie de vie que j’ai adopté depuis quelques temps pour me « préserver » quand je ne le sens pas, je ne fais pas.
Hérédité ? Un chat ne fait pas un chien … Ta mère a été super émotive, super timide, renfermée et j’en passe ! Moins sensible à l’environnement que toi, mais je sais aussi que le temps et les expériences jouent pour nous ! Quand je te vois aujourd’hui … Quel changement par rapport à la petite Laure que j’ai mise au monde. À ta naissance déjà tu sursautait au son de la voix de ton père ?! Je me souviens de tes hurlements pour rien qui me faisaient paniquer (elle va mourir !!!) et puis, tu es aujourd’hui ma fierté, et ta sensibilité fait ta personnalité … Nous pleurerons toujours … Mais les larmes soulagent … Ton voyage sera bénéfique pour tout le reste de ta belle vie. Arnaud part en te connaissant … Tu va en prendre plein les yeux et le coeur ma puce … J’en pleure déjà !
Un commentaire très personnel pour un article tout aussi intime… merci pour ce beau message 🙂 <3
Tu l’as fait ! Et ton article est superbe !
Je t’ai reconnue dans ces quelques mots… Je me suis reconnue aussi, on ne va pas se mentir !
Merci Marion 🙂 ça me touche ce que tu dis. C’est aussi pour ça que je me suis décidée à écrire cet article : ça peut aider certaine personne de mettre des mots sur des états, émotions, sensations.
Personnellement, je pense que c’est justement cette hypersensibilité qui te portera pendant ton voyage. nous sommes une famille d’hypersensibles et j’ai tendance à considérer ce trait de caractère comme une force. On a la larme facile certes, et ça peut être mal interprété parfois mais nous sommes aussi très emphatiques et à l’écoute du monde qui nous entoure. En faisant ce voyage, il y a de grandes chances que tu pleure un peu chaque jour et que tu ai des émotions excessives parfois, mais tu vivra – grâce à ça – les choses d’autant plus profondément, elles te marqueront d’autant plus. C’est quand tu considère ton hypersensibilité de super pouvoir que je te suis complètement. Effectivement, tu peux avoir confiance en toi et je pense que tu te connais assez et qu’Arnaud te connais assez pour te canaliser et faire la part des choses après coup..
Ton voyage sera une experience magique, aucun doute la dessus
<3 merci soeurette !
Je me suis longtemps posée la question si j’étais sensible ou tout simplement hypersensible ?
Hypersensible, c’était avant, une vraie éponge et j’admets que c’est fatiguant à la longue de devoir ressentir/percevoir les émotions des autres car ça a un impact sur l’énergie. Je me sentais très souvent vidée. A cette époque-là je refoulais mes propres émotions. Avec le temps j’ai appris à canaliser ça et c’est en grande partie grâce aux voyages. Là les émotions se ressentent x1000, et j’ai appris à m’écouter et surtout les accepter, ce qui m’est bénéfique pour le quotidien now. J’ai toujours ce côté sensible mais je te rejoins la dessus que c’est une force. Quand tu parles d’intuition, parfois ça me « choque » même d’avoir cette capacité. Je te souhaite plein de découvertes riches en émotions durant ton périple !
Merci Stéphanie pour ce commentaire qui, aux vues de ton parcours personnel à un écho particulier. Je crois que le fait d’être très intuitive est finalement la meilleure chose à retenir. Grâce à cette capacité j’avance dans la vie en étant toujours persuadée (ou quasiment) d’avoir fait les bons choix. J’imagine que c’est la même chose pour toi !
Hello Laure,
Pendant quelques instants je me suis cru à la mode et j’étais presque content d’être hypersensible et puis en lisant plus loin dans l’article ton expérience en tant qu’hypersensible, en fait j’en conclu que je ne suis pas, mais alors pas du tout hypersensible, peut-être simplement un peu nerveux en général. Le test que tu as mis confirme que ce n’est pas vraiment mon cas d’ailleurs. Maintenant je me mets dans tes baskets et j’imagine que ça ne doit pas toujours être marrant de devoir constamment faire face à autant de ressentis face au monde extérieur (surtout vis-à-vis du bruit et de la faim!). En tout cas, comme tu le dis, je suis sûr que ce voyage va t’aider à encore mieux canaliser tout ça, car les voyages au bout du monde, surtout ceux dans des pays aux cultures très différentes de la notre, c’est un vrai tour de montagnes russes émotionnelles, même pour les gens à la sensibilité « normale » ! Éclate-toi bien en tout cas 🙂
Merci Tugdual ! Je copte bien m’éclater malgré tout et je suis quasiment sure que c’est d’ailleurs le sentiment qui prédominera tout ce voyage : l’éclate! 😀
Quel bel article ! J’ai longtemps été comme toi, hypersensible, les yeux près à déborder pour la moindre petite chose. Aujourd’hui, ce n’est pas encore tout à fait ça, mais ça va mieux. Je pense que le fait de travailler dans un collège/lycée m’a beaucoup aidé là-dessus. Je n’angoisse plus du tout à l’idée de parler devant des gens, ou à l’idée d’être le point de mire de plusieurs dizaines de petits yeux d’adolescents. Ceci étant dit, mes yeux pleurent encore bien trop souvent à mon goût. Je trouve ça vraiment important d’aborder le sujet, surtout quand comme toi, on part en voyage, car les situations auxquelles on fait face ne sont pas les mêmes qu’au quotidien. La gestion n’en est que plus délicate. 😉 xx
Merci pour le compliment et pour ton passage ici ! Pour moi aussi qui travaille avec des jeunes, cela ne m’a pas beaucoup aidé au contraire, j’ai tendance à même beaucoup plus facilement perdre mes moyens face à eux notament lorsqu’il faut faire preuve d’autorité… hahaha. Effectivement, partir à l’étranger implique de nouvelels émotions à appréhender et bien qu’il me tarde vraiment de partir, j’avoue que la pensée de ne peut-être plus vraiment pouvoir me contrôler m’effraie un peu… mais c’ets cela que l’on appelle « sortir de sa zone de confort » aussi 🙂
Si tu ne l’as pas encore fait, je te conseille vraiment de lire « Ces gens qui ont peur d’avoir peur ». J’y ai trouvé de super conseils pour gérer mes émotions et j’y pense souvent quand je suis en voyage 😉
Nan je n’ai pas encore lu ce livre, je vais le chercher et l’ajouter à ma liste de livres à lire alors ! merci
Je ne connaissais pas ce problème mais effectivement en faire une force plus qu’un « handicap » c’est très important. J’ai été une timide maladive jusqu’à l’âge de 15 ans, et cette sensation de pas être comme les autres, que les gens se moquent, c’est pas évident mais finalement on s’en balance 😉
C’est dingue j’ai vraiment l’impression de me retrouver dans tout ce que tu as écris … Je serai donc hyper-sensible??
A chaque son aussi un peu tonitruant je suis là à sursauter, à chaque fois on me dit que j’ai quelque chose à me reprocher à flipper pour tout et n’importe quoi XD
Pour te parler donc de mon expérience d’hyper-sensible en voyage, l’an dernier je suis partie un mois à Tokyo en séjour linguistique, c’était un rêve d’enfant d’aller là-bas et .. les premiers jours ont été chaotique. Le lendemain de mon arrivée j’ai fais des malaises (dont un dans le train avec ma famille d’accueil), j’ai vomi dans une gare (c’était une sorte de « Halle » avec pleins de petits stand d’épiceries et ça m’a donné la nausée), bref j’étais mal. Et les jours qui ont suivi ont été vraiment étrange, j’explique ça plus en détail dans un article sur mon blog mais … j’ai tellement vu cette ville, les coutumes, les manières des gens à travers mon écran d’ordinateur, que voir ça en réalité et voir que … c’était vraiment vrai, j’ai eu comme un sentiment … que je ne devais pas être là, comme si c’était malsain, j’ai fantasmé nuit et jour cette ville et peut-être que ça devait rester un fantasme je me disais .. puis j’ai pris le rythme japonais, j’ai eu mon train-train quotidien et ça a été un déchirement de quitter ce pays et sa capitale.
ça fait parfois du bien d’avoir quelqu’un comme toi au prêt de nous, de se sentir comprise, mais j’avoue je ne voudrais pas te voir pleurer si je suis mal (horrible pour toi si je suis mal et que je te rend mal). Mais un très jolie article qui explique très bien la chose et qui nous aide a mieux te connaître 🙂
Ce n’est pas toujours évident de « gérer » un hypersensible mais pour ma part, je pense que j’arrive suffisamment à me gérer, et mes copines me connaissent bien et savent que meme si je pleure en même temps qu’elle, je suis toujours disponible pour les écouter 🙂
Je suis hypersensible et je te comprends totalement ! Mais dit toi que ton hyper sensibilité peut être un atout.J’ai tendance à pleurer très facilement et malheureusement pour rien… Mais ça nous permet aussi de nous intéresser à des choses dont les autres ne font pas forcément attention.
Oui complètement, je pense que c’est une des choses que nous offrons à notre entourage : une autre oreille souvent plus attentive.
Je suis ravie de tomber sur les sujets qui traitent de l’hypersensibilité. On se sent beaucoup moins seule du coup ^^
J’ai été diagnostiquée hyper-sensible et je me reconnais beaucoup dans ce que tu écris. J’apprend à gérer mon hypersensibilité et je suis en période de « positivisme ». Un peu comme quand tu écris « Hypersensible – des super pouvoirs » -> C’est tout à fait ça. J’apprends à voir le bon coté des choses et m’accepter telle que je suis
Merci pour cet article
De rien. J’avais besoin de partager mes ressentis quand à ce voyage qui, maintenant je peux le dire, me fait vivre beaucoup plus d’émotion que d’ordinaire. Ça se gère au quotidien, des fois ça passe et des fois ça casse mais en règle général, je ne regrette jamais mon hypersensibilité, si je dois pleurer, je pleure et tant pis pour les inconnus qui me prennent pour une folle 😉
L’hypersensibilité n’est pas qu’un fardeau, c’est aussi une force. C’est un sujet qu’on connaît bien par ici aussi, et au final je pense que l’on profite encore plus du voyage avec ces émotions décuplées. Certes les moments durs seront horribles, mais la beauté sera juste hallucinante…
J’ai appris à reconnaître la force de mon hypersensibilité. En plus de faire vivre des choses toujours plus démesurées, elle m’a aussi appris à être toujours en accord avec moi même. Je suis beaucoup plus sereine maintenant que je sais ça et que je sais me protéger en conséquence. Après 10 mois de voyage, je suis d’ailleurs bien plus sereine qu’avant. Je me sens bien tout le temps et arrive à apprécier les choses correctement. Finalement, mes émotions sont peut être plus dures à gérer dans la vie « normale » qu’en voyage ^^
Comment le vivez vous en voyage ?