Cette semaine dans notre nouveau carnet de voyage au Costa Rica, on vous emmène dans un village balnéaire qu’on a surkiffé : playa Samara, puis dans le célèbre parc national de Manuel Antonio. Bonne lecture !
Playa Samara, pura vida* sur la péninsule de Nicoya
Il n’est pas loin de 11h du matin quand nous arrivons à playa Samara. Notre périple en bus n’aura pas été trop galère et nous trouvons même très facilement l’hostel Matilori dans lequel nous avons réservé nos deux prochaines nuits. L’hostel est calme et la petite cour bien ombragée. Quelques personnes discutent sur les chaises et dans les hamacs, l’ambiance à l’air assez cool par là. Face à nous, un grand mur d’expression sur lequel d’autres voyageurs ont écrit tout leur amour pour cet endroit, nous verrons bien si nous partagerons ces sentiments.
Nous nous installons dans le dortoir, troquons nos t-shirts contre notre maillot de bain et descendons vers la plage, histoire d’en avoir un premier aperçu. Il est midi, nous savons bien que nous ne nous y attarderons. La plage est belle, nous profitons des vagues depuis la terrasse, les pieds dans le sable et la bouche pleine de grilled avocado. On est plutôt pas mal là !
Nous retournons à l’hostel et faisons la connaissance des quelques personnes sur la terrasse. Nous rencontrons ainsi Julie une voyageuse Suisse qui parle français, allemand anglais et espagnol et Brett un Canadien de l’Ontario qui parle un peu le français en roulant les R. Ils partent justement à « la piscine » avec Jenny, la manageuse de l’hôtel et Jana une allemande tombée amoureuse de Samara. On s’incruste avec eux et nous voilà en voiture pour une piscine apparemment inconnue des touristes.
Nous roulons quelques kilomètres puis Jenny arrête la voiture sur le bas-côté d’une route de gravier. Nous descendons ici un chemin de terre. Au-dessus de nous, une famille de singes se donne en spectacle ! Ce sont les premiers singes que nous voyons !! J’ai des étoiles dans les yeux, surtout en voyant les tout bébés sauter d’une branche à une autre comme leurs aînés. Nous arrivons sur une plage rocheuse ou les vagues viennent s’éclater avec fracas. Nous avançons le long de la paroi rocheuse pour enfin nous installer dans une vasque naturelle qui se remplie à chaque vague. Les poissons en profitent pour venir nous picorer les jambes et les pieds : Fish pédicure gratuite !!
On se prélasse enfin après notre voyage en bus, on est au top ! (Vous excuserez l’absence de photo, je ne pense pas toujours à emmener mon appareil avec moi, surtout quand l’eau est « menaçante » comme vous allez le lire juste là)
La marée monte, les vagues commencent à s’attaquer à nos affaires échouées sur les rochers. Quelques tongs manquent de prendre le large et des téléphones ont été arrosés. On ne peut pas trop s’éterniser sinon nous ne pourrons pas retourner à la voiture. Après avoir barboté une heure, il est temps de rentrer.
Sur le chemin du retour, Jenny nous propose de faire un stop sur la terrasse d’un hôtel qui surplombe la baie. Elle négocie avec le gardien, l’hôtel est vide, nous obtenons presque gracieusement le droit de profiter de la vue sur la baie depuis la (vraie) piscine ! On en profite pour boire quelques verres de vin en brique, on discute en français et en anglais, on prend du bon temps tout en admirant le soleil qui se couche face à nous. C’est magnifique.
Nous avons commencé à bien sympathiser avec les autres personnes de l’hostel. On passe notre temps à switcher de langues (mais nous n’utilisons encore que très peu voire pas du tout l’espagnol…).
Ce matin, Arnaud et moi décidons d’aller faire un tour à la plage, histoire de profiter d’un bain matinal avant que le soleil ne tape trop. Sérieusement, même si nous commençons à avoir de belles couleurs et à être habitués au soleil, ici, ça tape vraiment fort et nous n’avons pas très envie de jouer avec le feu… Même à 8h du matin on rentre dans la mer comme dans son bain, l’eau est bonne et il n’y a pas foule à cette heure-là. On s’amuse dans les vagues comme des enfants. C’est notre premier bain dans l’océan pacifique, plus rien ne peut nous arrêter.
Nous retournons à l’hostel pour manger et nous passons une bonne partie de l’après-midi à postuler à des volontariats. On en profite aussi pour rallonger notre séjour de deux nuits supplémentaires. Il fait vraiment bon vivre ici. En fin de journée, nous retournons à la plage en compagnie de Brett. Vers 16-17h, alors que le soleil est au déclin, l’ambiance sur la plage est très différente. Il y a plus de monde dans l’eau et étendus sur le sable, certains jouent au volley et les locaux s’improvisent des parties de foot sur le sable mouillé. On profite des derniers rayons avant d’aller boire une bière dans la rue principale.
De retour à l’hôtel, nous préparons un gros dîner commun et faisons la connaissance d’Andréa et Eliane, deux sœurs québécoises qui viennent d’arriver à Matilori pour leurs derniers jours de vacances.
Après un bon petit déjeuner, nous partons, flanqués de nos deux nouvelles copines québécoises, à la plage. Aujourd’hui, gros programme : installer le hamac entre les cocotiers, faire du body-board sur les grosses vagues, lire, écrire et dormir sur le sable brulant. La journée se déroule bien évidemment sans encombre. On se régale sur les vagues avec nos planches roses fluo.
Entre « cousins », nous passons aussi une bonne partie de la journée à faire l’état des différences de langage et d’expression entre québécois et français. Nous pouvons désormais ajouter quelques nouvelles expressions à notre vocabulaire courant :
- « passe-moi le stuff à bibittes » pour demander le produit anti-moustique
- « on fait un bout » (en prononçant le « t ») pour dire « on fait un bout de chemin ensemble »
- « arrête de me niaiser/tu me niaise là » pour « arrête de m’embêter/de me taquiner/ de te foutre de moi »
- « mon cheum » pour dire « mon mec »
On a aussi bien rigolé devant le cliché du « dushbag » qu’on ne cesse, depuis ce jour, d’essayer de repérer, au volant de sa Honda Civic à néons 😉
Le soir venu, nous faisons quelques courses et nous préparons un bon repas tous les quatre. Nous rencontrons aussi Jérémy et Sofiane, un couple de français avec qui nous partagerons quelques jours de voyage.
Le programme à Samara reste globalement toujours le même : faire des rencontres, rigoler entre nouveaux copains, se baigner et parfois faire un peu de surf, profiter de la plage dont, décidemment, on ne peut se lasser.
Rythmées par les heures de repas, les journées se déroulent toujours tranquillement. Nos recherches de volontariat n’avancent pas vraiment. Nous pensions avoir des réponses assez vite mais nous nous rendons compte que même cette façon alternative de voyager est gangrénée par le business au Costa Rica. Nous devons quitter Matilori samedi, nous sommes vendredi et nous se savons toujours pas où nous allons…
Sofiane et Jeremy, voyagent en voiture et partent justement samedi vers Manuel Antonio, plus au sud. Ils acceptent très gentiment de nous accueillir dans leur 4×4. Nous décidons dons de rester le week-end là-bas, histoire de débloquer quelques volontariats d’ici lundi.
Nous passons tous les 6 notre dernière soirée à Samara autour d’un bon ceviche dans un restaurant typique puis nous rejoignons la plage pour la « reggae night » hebdomadaire. Assis sur le sable, nous admirons les étoiles tout en pensant que c’est la dernière soirée que nous passerons avec Andréa et Eliane.
Samedi matin, l’heure des au-revoir a sonné. Les filles partent à 8h et j’avoue que je suis triste de les voir partir. Ce sont les rencontres qui font le voyage. Forcément, je ne peux m’empêcher de lâcher ma larmichette au moment de leur dire au-revoir pour de bon.
Vers 11h, c’est à notre tour de partir, nous rejoignons Sofiane et Jeremy, embarquons les sacs dans le coffre de la voiture et en route pour Manuel Antonio !
Comment se rendre à Samara ?
Depuis Monteverde : prendre le bus qui part à 4h20 du matin, descendre à « La Irma » une intersection au milieu de nulle part. Attendre le bus qui va à Nicoya. A Nicoya, prendre le bus qui va à Samara. Temps de trajet : environ 5h. Coût : environ 10$ en tout (attention, à la irma, le chauffeur risque d’abuser un peu sur les prix…)
Depuis San José : Des bus partent pour la péninsule de Nicoya chaque jour depuis le terminal 7-9
Où dormir à Playa Samara ?
Hostel Matilori : petite auberge à la terrasse très conviviale et bien ombragée, à 200m de la plage. 15$ /pers/nuit en dortoir. On vous le conseille, on s’y sent bien
Hostel Las Mariposas : on en a entendu du bien. Possibilité de dormir dans les hamacs la nuit, d’amener sa tente. Moins cher que Matilori.
Que faire à Playa Samara ?
Profiter, enjoy, disfrutar. Surfer, se baigner, faire des rencontres et profiter des animations chaque soir de la semaine. Si vous avez une voiture vous pouvez vous rendre à Playa Carillo juste à côté.
Manuel Antonio, monkey family et gang de ratons.
Nous roulons pendant près de 5h à travers le pays, en longeant la côte pacifique. On traverse des paysages arides et, à mesure que l’on sort de la péninsule de Nicoya pour rejoindre la côte pacifique, la végétation se fait de plus en plus dense et luxuriante.
Manuel Antonio se situe sur la côte à peu près au milieu entre Jàco que l’on nous a fortement déconseillé et Dominical dont on a entendu de bonnes choses mais sans plus. Manuel Antonio est réputé pour son parc naturel et, a fortiori, par la richesse de la faune et de la flore. Dans le plus petit mais le plus visité des parcs du pays, on peut apercevoir des paresseux, des singes, des araignées, des serpents, des toucans et toutes autres espèces d’oiseaux et bébêtes mais aussi se prélasser sur les « plus belles plages du pays » : on a hâte de voir ça !
Quand on sort de la voiture pour demander s’il reste de la place au Beach Packers Hostel que nous avions repéré sur le net, l’air est chaud et humide, malgré le soleil qui se couche. Bingo, il reste une chambre pour quatre, on réserve pour deux nuits, on installe nos affaires et on file voir la plage et profiter d’un bain de couché du soleil. Y’a pas à dire, c’est magnifique. Les milles et unes teintes de roses et oranger qui parsèment le ciel se reflètent dans les vagues puissantes du Pacifique.
Le lendemain, après une bonne nuit, nous décidons de nous rendre dans le fameux parc national. Nous sommes censés partir le lendemain donc n’avons pas trop le choix que de nous y rendre en même temps que tout le monde.
Notre première impression : encore beaucoup trop de touristes. On devait s’y attendre, nous sommes dimanche, mais quand même, on ne s’y fait jamais vraiment. Nous avons choisi de ne pas prendre de guides mais profitons des groupes qui en ont pour zieuté au-dessus de leurs épaules et déceler la forme de l’animal pointé par leur doigt. Sincèrement, le guide propose un objectif, ça permet de voir distinctement des animaux perchés très haut ou très loin ou ceux qui sont tout petit mais pour nous, ça ne vaut pas le coup. On préfère chercher les animaux et les voir distinctement du premier coup. De toute manière, je ne sais pas regarder dans des jumelles 😀
On continue notre balade, je ne sais pas si c’est l’heure ou bien le monde mais en tout cas les animaux ne sortent pas beaucoup. Puis au milieu d’un sentier, on voit un raton laveur, puis des singes près de la plage et carrément un gang de ratons-laveur encore un peu plus loin. Finalement, on décide de s’attarder un peu à la plage. La première est bondée de touristes : non merci. On continue le sentier pour arriver à la plage d’Espedilla Sur et là, c’est bien mieux. La baie est magnifique, le sable presque blanc et l’eau est chaude. On ne se fait pas prier pour prendre un énième bain.
Nous quittons le site vers midi (car nos ventres crient famine) avec quand même un bon souvenir du parc malgré le flot touristique. Les plages sont belles, la végétation est belle et nous aurons aussi réussi à voir deux paresseux tranquilles sur leurs arbres.
A l’instar de nos journées à Playa Samara, les journées à Manuel Antonio se font et se défont au gré des baignades et des repas. Vers 16h, quand le soleil se fait moins fort, les singes en profitent pour venir se nourrir dans les manguiers de l’hôtel. Quel spectacle ! Surtout quand Arnaud arrive à leur donner quelques mangues. On était complètement gaga de ces singes capucins tout mignons !
Au final nous resterons 2 nuits supplémentaires à Manuel Antonio : on se sent quand même bien ici et nous n’avons pas encore réussi à nous décider sur la suite du périple… Nous attendions des réponses de volontariat, et espérions en trouver un pour le début de la semaine sauf qu’au final, aucune des propositions ne nous convient : nous refusons de payer 20$ / jours alors que nous devons aussi travailler pour nos hôtes !
Après deux jours d’intenses réflexions, nous décidons de prendre la route qui nous mènera vers le Panama. Tant pis pour le sud de la côte pacifique qui a l’air magnifique, le pays est trop cher pour notre budget, et en l’absence de solution alternative, nous choisissons de quitter le pays environ une semaine plus tard.
Jérémy et Sofiane retournent à San José car ils continuent directement vers la Colombie, sans passer par le Panama. Nous les suivons donc jusqu’à la capitale où nos chemins se séparent après cinq jours de voyage ensemble. Nos routes seront certainement amenées à se croiser de nouveau en Amérique du sud.
Nous restons simplement une nuit à San José avant de reprendre le bus vers le sud de la côte caraïbes, pour le village de Puerto Viejo.
Où dormir à Manuel Antonio ?
Beach Packers hostel : Auberge à 50m de la belle plage d’espedilla. Son emplacement et les singes qui peuplent le terrain valent la peine de réserver dans cet hostel. Les chambre privée sont (trop) chères mais la nuit en chambre à partager est à 15$ petit déjeuner compris. Le propriétaire (un français) et un peu ravagé mais l’ambiance générale du lieu est bonne.
Que faire à Manuel Antonio ?
Aller au parc national, profiter des plages et y installer son hamac. Attention, les vagues sont vraiment fortes ! Si vous êtes surfeur, il y a des bons spots dans le coin. Si vous êtes véhiculé, vous pouvez vous rendre à Dominical pour la journée, à Isla balenas (oui oui on peut y voir des baleines) ou aux cascades un peu plus dans les terres.
Encore un beau récit ! tu nous fais rêver avec tes magnifiques photos ! En même temps, je ne sais pas pourquoi, j’ai une petite boule au ventre quand je te lis … le manque de toi certainement … J’attends avec impatience la suite de vos aventures panaméennes.
On est super contents d’avoir de vos nouvelles et moins d’inquiétude vu le tremblement de terre a l’Equateur, gros bisous à tous les deux, continuez à nous donner des nouvelles. Grand-Mère et Momo
tous les jours je regardais s’il y avait des
nouvelles merçi pour toutes ces belles photos
je suis rassurée de vous savoir heureux, soyez prudents, gros bisous . Maryse
Je rattrape enfin mon retard de lecture sur tes articles! C’est ma lecture du soir pré-dodo, j’adore! Tu me vends du rêve comme dirait les avignonnais ;)!
Mais… Que veut dire « pura vida »??? J’ai eut beau chercher l’astérisque, je ne l’ai pas trouvé.
Merci de ton passage Marie B ! Il semblerait que j’ai oublié de mettre l’asterisque hihi
En fait Pura Vida c’est un peu leur slogan, leur hymne et leur phrase préférée. TOUT, absolument tout au Codta Rica est Pura vida. Ça veut dire « bonjour », « merci », « pas de problème », « à bientôt »,t’as pas oublié de me rendre la monnaie ? » 😉
Un très bel article, bravo pour faire connaître ces belles destinations.
Pura vIda.