Avant-propos : Cette année je n’ai pas publié sur le blog. Il faut dire qu’après l’année 2019, mes priorités ont été ailleurs et puis, vous savez, la situation sanitaire… Bref, 2020 n’état pas une année de voyage et donc ce blog n’a pas été alimenté, même si dans le fond j’avais envie de vous partager certaines choses. Je sais que je n’ai pas fini de vous parler de la Chine notamment, mais pour ne rien vous cacher, je ne suis pas sûre de pouvoir en parler de nouveau. Je crois qu’il est trop tard. Comme pour l’Argentine ou le Vietnam. Ce n’est pas grave, il y a déjà tant de contenus sur la toile. Aussi, j’ai hésité à fermer le blog. À récupérer tout mon travail, en éditer un livre pour moi et puis disparaitre. Après tout, pourquoi devrais-je encore parler de mes voyages ? Voyager n’est plus anodin, ce n’est plus un loisir comme les autres et je m’en rends compte encore plus aujourd’hui, alors j’ai remis beaucoup de choses en question. Puis finalement je n’ai pas passé le cap. Je n’ai pas pu me résoudre à tirer un trait sur tout ça, sur tout ce travail. Chaque jour, de nombreuses personnes viennent encore visiter ce site… ça vous aide tout ce que j’ai pu écrire ici ! Alors j’ai simplement supprimé l’offre de service d’aide à l’organisation de voyage, mis à jour la page « à propos » et attendu, sans culpabiliser. Je me suis dit que le moment reviendrait. Et j’avais raison. 2020 a été une parenthèse nécessaire, mais je suis nomade dans l’âme, alors il est temps de parler des nouveaux projets. 😉
Quand je pense à 2020, il y a comme deux entités qui se présentent à moi : le collectif d’un côté et le personnel de l’autre. Si l’année a été merdique d’un point de vue général, si l’enfermement, la crainte, l’anxiété, les angoisses, les peurs et les traumatismes ont bien été présents ; l’année que j’ai vécu à ma petite échelle n’est pas aussi désespérée. Je suis chanceuse, je le sais. 2020 aura été inattendue, éprouvante et terrifiante, mais aussi très calme, introspective et relativement joyeuse pour moi.
2020 au calme pour se reconstruire
En 2019, après une année très intense et bouleversante, j’avais fait le vœu d’une année plus calme, une année de reconstruction. J’écrivais d’ailleurs :
Je ne savais pas alors que l’année serait SI calme. Elle n’a pas été légère, ni toujours très douce, mais ces moments suspendus et ces soirées sans voir personne ont aussi été l’occasion de me poser les bonnes questions. De me retrouver et de mettre le doigt sur ce que je veux vraiment.
Après un début d’année mouvementé avec l’arrivée dans une nouvelle région et un nouveau logement, il a fallu tout reconstruire : un équilibre seule, une vie sociale et développer — au moins un peu — ma vie professionnelle. Malgré tous les bâtons dans les roues que 2020 a pu nous mettre, j’ai quand même trouvé un logement dans lequel je me sens très bien et je me suis reconstruit une vie sociale. Sur ce point-là, vous en conviendrez, ce n’était pas gagné. Il a fallu de bonnes rencontres au bon moment pour que la magie opère et que je forme, autour de moi, un petit cocon amical solide et bienveillant. C’était la base.
Remise en question professionnelle
La base qui m’a permis, à la fin du printemps de remettre en question mes choix professionnels. Après 2 mois de confinement, il fallait que je me rende à l’évidence : je m’ennuyais. Jusqu’alors, écrire pour écrire avait un sens, cela me permettait de voyager à côté. Quand 2020 a sonné l’arrêt brutal de tout projet de voyage, que je vis seule dans un appartement et que mes moyens financiers ne me permettent pas vraiment de voir du pays dans les moments de répit, à quoi ça sert ?
Pourquoi j’écris ? Parce que j’aime ça. Selon mes règles et mes conditions. J’aime écrire, car ça éclaircit ma pensée et apaise mes émotions. En quoi écrire pour des clients qui cherchent à grappiller des places sur Google stimule-t-il mon intellect et apaise mes émotions ? L’été va commencer et je comprends enfin pourquoi je n’ai aucune motivation à travailler. Tout cela n’a plus de sens.
S’en suit alors une période de questionnements sur ce qui m’anime, ce que j’aime, ce que je peux mettre en place en fonction de ma personnalité et de mes envies. Des pistes se dessinent. Deux pistes se dessinent. Je me divise pour me jeter dans ces deux brèches. Deux projets différents, mais qui pour moi, font complètement sens. Les mois d’été seront marqués par l’unique road-trip que je me suis autorisée et des sessions de travail très studieuses. À la rentrée, les nouvelles opportunités sont là : je commence à donner des cours, et je trouve ça super. En parallèle, j’ai dessiné l’esquisse d’un projet de recherche doctorale (une thèse quoi) qui pourrait se concrétiser à la rentrée 2021.
Année de voyage intérieur
Puis la fin d’année, le nouveau confinement (ou presque), le travail qui se poursuit et la sensation d’avoir trouvé une voie qui me correspond très bien. Tout n’est pas encore mis en place, mais je suis patiente et confiante. Je sais désormais comment allier mon indépendance à toute épreuve, mon envie d’être au contact des autres et les domaines qui me passionnent.
Puis petit à petit, je repense au voyage.
2020 n’a pas du tout été une année pour se concentrer là dessus. Je l’ai clairement mis de côté, car la situation sanitaire ne le permettait pas et parce que je sentais qu’avant de repartir, je devais m’implanter. Ma place était là, pas ailleurs. Même si j’ai été un peu nostalgique des années passées. Même si quelque part, par-ci, par-là, de nouvelles idées d’escapades ont émergé. Dans le fond, je le savais, 2020 n’était pas une nouvelle année de voyage loin ou à deux pas. 2020 c’était une année de voyage intérieur. Et ça m’a fait beaucoup de bien.
J’ai appris à bien vivre seule. Je me suis de nouveau accordé ma confiance. Je me suis posé les bonnes questions. J’ai assumé mes convictions. J’ai découvert mon fonctionnement. J’ai fait la paix avec mon corps et avec le passé. J’ai cru en moi. Un voyage qui m’a recentré, remis au centre de mes propres préoccupations. Un voyage qui m’a appris à me faire passer en premier sans trouver cela égoïste. Un voyage qui m’a appris la bienveillance envers moi-même. Un voyage au calme après la tempête.
De nouveaux projets pour 2021
L’année s’est achevée sur ces nouvelles envies professionnelles. Au niveau personnel, finalement, le voyage vers l’extérieur s’est refait une place plus importante. D’ailleurs, comme pour donner le LA, deux week-end se sont organisés pour janvier, j’ai pris des billets d’avion pour le printemps et puis le 1 janvier, ça a fait tilt. Tous les cheminements de l’année sur mes convictions éthiques et mon envie insatiable de liberté ont pris finalement forme dans un projet que j’ai longtemps rejeté. Puis finalement, il s’est imposé ce soir de la Saint Sylvestre.
Alors voilà, 2021 marque le début d’un nouveau projet voyageur. Un projet que je vais mener seule et qui m’excite déjà énormément : je vais aménager un fourgon. Pas pour tout quitter de nouveau et repartir sur les routes à temps plein, non. Ce temps-là est révolu, j’aspire désormais à une vie en équilibre entre la sédentarité et le nomadisme. Face à la situation sanitaire incertaine, à mes convictions écologiques, à mon fort besoin de liberté, ce van semble être une solution toute trouvée (bien que peu originale, j’en conviens 😉 ). Je pourrais partir en week-end, en vacances, mais aussi en road-trip plus long si cela me chante et quand cela me chante. Et puis je vais apprendre de nouvelles choses. Beaucoup. Et vous savez comme j’aime apprendre.
Je me lance dans ce projet seule, je ne connais rien en aménagement, ni en menuiserie, ni en mécanique, ni en électricité. Je ne bricole jamais et ne connais pas la définition de la moitié des termes que je lis pour le moment, mais j’y crois profondément. Rien ne peut m’arrêter, je suis en parfaite capacité d’apprendre et de mener à bien ce projet. J’espère donc revenir plus souvent par ici, pour vous faire part de mon avancée et pourquoi pas, vous partager mes apprentissages (pas mes conseils).
L’échéance espérée ? Partir pour ma première virée en camion le jour du printemps 2022.
La première étape ? Trouver l’argent. Oui, je pars vraiment de zéro.
Bonne chance pour ce nouveau projet. J’attends avec impatience les avancements…. Gros bisous.
Je te suis à fond et à 100% !!!
Ça me parle tellement aussi ce voyage intérieur en 2020, la résilience, et l’envie de bouger autrement. Je comprends le cheminement de ta pensée vers le fourgon aménagé et je suis sûre que tu réussiras encore une fois à réaliser tes projets comme tu l’entends.
Et sinon, tu auras de toute façon appris de nouvelles choses ! Et puis … au pire, ça marche !
Belle année et beaux chemins !
Hello! Joli projet, d’autant plus si cela mène à des voyages plus écolos et en accord avec toi-même, c’est top! C’est drôle, parce que l’idée du van revient régulièrement chez moi, mais clairement, ce n’est pas dans les priorités pour le moment. Et le 1er janvier, c’est apparu et ça a redisparu quand j’étais en ballade! Tu m’as envoyé ton idée, c’est ça?
A ce qui est d’avoir peur d’annoncer ce type de décision, c’est normal, la peur de changer d’idée, de ne pas y arriver et de l’avoir rendu public. J’ai fait ça plusieurs fois sur mon blog, mais la peur signifie aussi que c’est sans doute ce que tu veux vraiment donc c’est top!
Je te souhaite bonne chance pour la réalisation de ce projet, même si ça prend du temps, c’est génial!