Voyager à moindre frais : Guide pratique pour faire du volontariat | On Part Quand ?

Vous avez surement déjà entendu parlé de ces voyageurs qui se mettent à travailler pendant leur voyage, que ça soit dans des hostels du bord de mer ou dans des fermes perdues au milieu de l’outback australien ? Tout ces backpackers plus ou moins fauchés ne font qu’en fait qu’une seule et même chose : du volontariat en voyage. Si vous vous demandez comment ils font et que cette méthode de voyage vous intéresse, alors ne cherchez plus. Voici un article très pratique qui répondra certainement à vos questions (ou au moins en partie). Puisque nous voyageons sans itinéraire prédéfini et sans contrainte de temps, nous avons, nous aussi, tenté l’expérience du volontariat en Colombie… et cela reste l’une de nos meilleures expériences de voyage.

L’idée de faire du volontariat nous est venue pour deux raisons : Etre en volontariat nous permet de diminuer nos coûts de vie quotidienne et nous permet surtout d’être en immersion dans le pays et d’ainsi mieux l’appréhender.

Faire du volontariat, c’est quoi ?

On a tendance à confondre le bénévolat et le volontariat. Sachez que ce sont deux choses bien différentes. En bénévolat, vous vous impliquez généralement pour une cause spécifique auprès d’une centre agréé or, ce n’est pas tout a fait l’idée du volontariat. En gros, on est volontaire quelque part et en échange des heures de travail on reçoit gratuitement le logement et la nourriture. On peut aussi parler d’un échange de service. Ainsi, vous contactez une famille ou un hostel qui vous intéresse et ensemble vous établissez les conditions de travail et d’hébergement relatifs à votre venue.

Comment faire du volontariat pendant mon voyage ?

En théorie il est relativement simple de faire du volontariat en voyage. Vous pouvez tenter de manière autonome ou passer par un support qui vous permet de contacter des personnes qui recherche des volontaires.

Nous avons rencontré des voyageurs qui trouvaient des volontariat seuls. Il suffit de vous rendre quelque dans un hostel (auberge de jeunesse) par exemple et de proposer de travailler pendant quelques temps (1 semaine ou plus) en échange de l’hébergement. C’est un très bon moyen de vous économiser quelques nuits d’hôtel !

De notre côté, nous avons choisi de passer par une plateforme, il en existe trois qui sont très connues : WWOOFing qui permet de faire du volontariat dans des fermes biologiques, HELPX qui ouvre les possibilités à d’autres types de travaux (construction, jardinage, garde d’enfant par exemple) et Workaway sur lequel vous trouverez des annonces en tout genre un peu comme sur HelpX.

faire du volontariat en voyage

Nous avons choisi Workaway car l’ergonomie et le design du site nous plaisait mieux et parce que les missions proposées semblaient plus diverses.

Une fois que vous avez trouvé la plateforme qui correspond à vos besoins, vous payez l’abonnement (pour workaway 29$ pour 1 personne et 38$ si vous êtes deux pour un an) et ensuite vous pouvez contacter tous les hôtes que vous désirez.

Dans les faits comment ça se passe ?

Attendez-vous à envoyer de nombreuses candidatures pour trouver votre volontariat, et à ne pas recevoir toujours beaucoup de réponses. En fonction du pays, les hôtes sont plus ou moins réactifs et plus ou moins exigeants. Par exemple au Costa Rica nous avions envoyé près d’une trentaine de candidature et au final n’avions trouvé aucune proposition qui nous correspondait (voir plus bas les dérives du volontariat). En Colombie, nous avons fait une quinzaine de demandes, avons eu quelques réponses négatives mais avons reçu la réponse d’Annie et Truman plutôt rapidement. On vous conseille cependant de faire votre recherche à l’avance et de ne pas postuler du jour pour le lendemain ou même d’une semaine à l’autre. Il faut un minimum d’organisation dans votre planning pour pouvoir trouver un moment qui vous conviendra à vous mais aussi à votre hôte.

Lorsque vous recevez une réponse positive pour faire du volontariat, n’hésitez surtout pas à poser un maximum de questions et pourquoi pas à rencontrer les hôtes si c’est possible. Cela vous permettra d’être sûr de l’endroit dans lequel vous tombez et de vous assurer que vous êtes sur la même longueur d’ondes…

Les dérives du volontariat à l’étranger

Lorsque nous faisions nos recherches, nous avons été un peu perturbés par une chose : certaines annonces semblent aussi détaillées que pour une recherche d’emploi. Et en contactant de nombreux hôtes, on se rend compte qu’ils recherchent clairement de la main d’œuvre gratuite. Après, chacun fais comme il veut et surtout, chacun est libre de voir les choses d’une manière différente, mais nous trouvons cela quelque peu dérangeant.

Payer et devoir travailler

Quand nous étions au Costa Rica et que nous cherchions un volontariat, nous n’avons finalement rien accepté car TOUS les hôtes demandaient une participation financière pour pouvoir travailler chez eux et obtenir le logement et la nourriture. Pour nous, le volontariat ce n’est pas ça. Il était hors de question de payer 20$ à deux, par jour et devoir, en plus, travailler 5 jours sur 7 pendant 5 heures. 20$ à deux pour le Costa Rica ce n’est effectivement pas très cher mais question de principe, on ne paye pas pour devoir travailler…

LAURE

Répondre à une simili offre d’emploi

Certains hôtes envoyaient même carrément des formulaires de candidatures à remplir afin qu’ils puissent étudier correctement notre profil…  il n’y a que nous que ça perturbe ?  Pour être tout à fait honnête, à Ukuku nous participions à l’achat des courses, mais cela n’était pas demandé dans le but de recevoir une rétribution mais bien dans un esprit de partage : ils ne pouvaient pas nous offrir l’alimentation pour tous les deux et nous ont donc proposé de partager les frais des courses et on ne parle que de quelques euros tous les 10 jours.

Ne plus avoir recours aux locaux

De la même façon, au Costa Rica toujours, chaque hôtel était géré par des volontaires du monde entier, pas l’ombre d’un local à la réception. Ça aussi ça nous a dérangé. Et quand on voit le nombre d’hostel qui cherchent des volontaires (avec une exigence pour la durée du volontariat), on comprend que tout ça n’est qu’en fait un véritable business (un de plus pour le Costa Rica) qui pousse les propriétaires à recourir à de la main d’œuvre gratuite… Enfin, cette critique marche aussi pour certain lieux qui, au fur et à mesure des années ont dû avoir la côte auprès des touristes : au final, c’est une armée de volontaires qui effectuent le travail dans ces fermes, centre animaliers ou agence de voyage.

Nous ne cautionnons pas cette façon d’agir. Pour nous, le volontariat en voyage c’est un échange et qui dit échange ne dit pas argent. Plus que de travailler quelques heures par jour, nous échangeons deux cultures, deux langues, deux savoir-faire. Comme nous le disait Annie, pour eux aussi, recevoir des volontaires est enrichissant. Elle envisage même de faire un « mur des volontaires » pour partager et se souvenir de ce que chaque volontaire leur a apporté.

Nos conseils pour éviter les mauvaises expériences de volontariat

Malgré tout, la plupart des gens sont contents de leurs expériences en volontariat et ces critiques ne sont pas valables pour tous les pays ! Nous avons eu beaucoup d’écho des volontariat en Argentine ou en Asie du Sud-Est et globalement, les choses se passent toujours très bien. Nous n’hésiterons pas à refaire du volontariat tout au long de ce grand voyage, cette façon de voyager nous permet aussi d’avoir un autre regard sur le pays et de pouvoir sortir des sentiers battus. Mais de la même façon que le sont certains hôtes face aux volontaires, nous sommes exigeants et ne voulons pas n’importe quels hôtes. Voici deux petites règles que nous essayons de respecter :

  • Nous privilégions les annonces un peu floues. ça peut paraître bizarre mais quand l’annonce est hyper carrée et les missions hyper détaillées, nous savons que nous allons tomber dans une « usine «  à volontaires et que l’échange n’en sera que moins bien.
  • Nous fuyons les hostels car pour nous c’est clairement l’exemple le plus criant du travail déguisé et nous préférerions largement que des locaux soit aux commandes des hostels. Il n’y a rien de mieux pour avoir des renseignements sur les environs.

faire du volontariat en voyage : l’idéal pour diminuer les coûts

Pour finir, malgré les dérives que nous avons vu surtout au Costa Rica, le volontariat est un très bon moyens pour découvrir une région en diminuant les coûts de la vie quotidienne. Si vous êtes un peu comme nous, un voyageur à petit budget et que vous avez un peu de temps, on vous conseille de vous arrêter une, deux ou trois semaines dans un petit paradis, votre expérience du pays n’en sera que meilleure, on vous le garantit !

Faire du volontariat vous intéresse ?

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