Constantine, la ville aux 7 ponts : première découverte | On Part Quand ?

En cette fin de mois de juillet, nous nous sommes octroyés une semaine de repos à Constantine. L’occasion pour moi de reposer mon esprit avant de reprendre, en Août, le travail sur mon mémoire et l’occasion pour Arnaud de simplement inaugurer le début de ses vacances.

Mon père est, depuis quelques années maintenant, expatrié à l’étranger. Après un passage en Inde, c’est en Algérie que le travail l’a mené. L’occasion pour nous de lui rendre visite et de découvrir une (petite) partie de ce pays que nous ne connaissons pas.

« Bienvenue à Constantine, la température extérieure est de 35°, toute la compagnie Air Algérie vous souhaite un agréable séjour »

Ce 23 juillet, à 19h, après un atterrissage sportif, nous sortons de l’avion qui nous à emmené de Marseille à Constantine, notre ville d’attache pour la semaine à venir. Déjà, dans le bus qui nous conduit à l’aéroport, en longeant les pistes, on voit une cigogne, derrière elle, les montagnes aux tonalités vertes et jaunes se dressent. Pas de doute, nous sommes ailleurs. Dans la voiture pour rejoindre le centre-ville et aller dîner, nous voyons la ville, perchée, face à nous. Ça à l’air grand. Depuis la terrasse du restaurant, nous aurons une vue imprenable sur les montagnes, la ville en contrebas et le soleil couchant. L’entrée en matière est plutôt agréable.

constantine pano

Le vendredi et le samedi sont les deux jours de week-end en Algérie et le vendredi est consacré à la prière. Comprenez que rien n’est ouvert. Nous profiterons donc de ces deux jours pour nous reposer, nous retrouver et discuter de…voyages !

Constantine : sept ponts, un tramway, un palais.

Dimanche est notre premier « vrai » jour de découverte. Accompagnés de Lina, la femme d’un collègue expat’, nous sillonnons la ville à la découverte de ses différents points d’intérêts. Notre premier arrêt se fera non loin de la maison, à vrai dire seulement à quelques mètres de là : à la pharmacie ! En effet, Arnaud et moi, avons fait l’erreur de manger, comme mon père le fait si naturellement, le raisin nettoyé à l’eau du robinet… erreur de débutant, nous tombons très vite malade. Pas accablés pour autant, nos médicaments avalés, nous filons vers le tramway pour rejoindre le centre-ville.

Constantine est dotée d’un tramway depuis deux ans maintenant. Il est beau, il est propre, il ressemble de près au tramway parisien : et pour cause, il est français ! Je dois avouer que d’ailleurs, cette infrastructure urbaine dénote un peu du reste de la ville : à l’instar du viaduc transrhumel (dont je parlerais un peu plus tard) le tramway a l’apanage de la modernité, contrairement au reste de la ville!

Viaduc Transrhumel

Une fois dans le centre, nous sillonnons les rues et nous arrêtons au Palais d’Ahmed Bey. Ahmed Bey, le « dernier Bey de Constantine », fit construire ce palais en 1826. La construction fut terminée peu de temps avant l’arrivée de Napoléon III à Constantine, puisqu’elle est inaugurée par l’empereur en 1835. Le Bey est alors déchu de ses droits et de son autorité, dès lors, les français seront les régents de la province algérienne. Le palais est grand (plus de 5000 m2) malheureusement, nous n’en verrons que la moitié. Cette année, Constantine a été élue Capitale de la Culture Arabe, de nombreux travaux de rénovation sont donc entrepris aux quatre coins de la ville et une grande partie du palais (en fait tout l’étage) est inaccessible. Nous avons donc fait une visite « éclair » du palais, accompagnés d’une guide un peu trop nonchalante à mon goût. En gros, la visite s’est résumée à un tour du « jardin des palmiers », un tour du « jardin des orangers » et un passage devant le patio du harem.

Forcément, l’architecture du palais nous a rappelé la magnifique Alhambra de Grenade et le Real Alcazar de Séville cependant, le bâtiment est bien moins entretenu. Tout y est d’origine, mais, après ces nombreuses années, les peintures sont usées, les mosaïques cassées… dommage. La visite aurait pu être plus intéressante si nous avions pu visiter l’ensemble du palais et si les informations historiques avaient été plus fournies… pour être honnête, nous avons été un peu déçus.

Constantine : Les gorges de Rhumel, l’Oued et son monument aux morts

Après la visite, petite pause au café avant de reprendre la marche. Nous traversons le souk, dans l’ancien quartier juif. Tant de monde et de couleurs ! Je suis faible et nauséeuse, du coup je me sentais vite mal au milieu de cette cohue mais en y repensant, c’était tellement dépaysant ! Les gens s’arrêtent, se bousculent, se parlent au milieu de la rue étroite, des vendeurs ambulants présentent leurs tissus et leurs objets au milieu des gens qui s’attroupent à ses côtés. Les ruelles grimpantes sont denses et s’entremêlent, on n’en voit pas le bout. J’aimerais sortir mon appareil photo et capter l’ambiance qui se dégage de ce quartier, saisir l’instant et les couleurs de tous les voiles, foulards et robes que portent les femmes.

Malheureusement, je n’ose pas, donc je vous laisse imaginer ce que ça donnait.

Finalement, nous quittons la fourmilière, retrouvons des rues plus grandes, plus aérées et atteignons le pont Sidi M’Cid, celui qui nous permet de rejoindre le monument aux morts, perché en haut de la falaise. Sur le pont, nous profitons de la vue superbe sur les gorges et l’Oued qui passe au milieu.

Pont des chutes

Il est presque midi quand nous commençons la montée vers le monument aux morts. Il fait très chaud, le soleil cogne et nous n’avons pas de chapeau… deuxième erreur de débutant ! On arrive en haut essoufflés, contents de sentir le courant d’air et de trouver un peu d’ombre. A ce moment-là, je pense aux futurs treks qui nous attendent aux quatre coins du monde… on a vraiment besoin d’entraînement !

Le monument aux morts, ressemble aux édifices français tels que l’arc de triomphe. Les plaques à l’intérieur sont en partie cassées mais nous comprenons qu’elles rendent hommage aux morts français et algériens de la Grande Guerre. Depuis les marches du monument, on jouit encore une fois d’une vue panoramique sur la campagne algérienne.

Pause à la Grande Mosquée

Nous redescendons, retraversons le souk, reprenons le tramway et nous rendons à la Grande Mosquée Emir Abdelkader devant laquelle nous sommes passés plusieurs fois et qui est incontournable dans le paysage urbain. Nous resterons plus d’une heure dans la mosquée. Nous y sommes au frais, au calme. L’endroit nous apparaît comme un lieu de vie, dans lequel les gens viennent bien sûr pour prier, mais aussi pour se reposer, dormir, se balader avec leurs enfants. Nous y étions hors des heures de prières, nous nous sommes assis près d’un des nombreux poteaux de marbre qui traverse la grande salle pour discuter et nous reposer nous aussi. On a même fait des petites siestes entre deux discussions. Toutes les personnes qui passaient près de nous nous saluaient et nous souhaitaient la bienvenue à Constantine. Nous nous sentions bien.

Mosquée Emir Abdelkader

Vers 15h30, nous sommes allés faire un tour sur l’immense terrasse (dommage, le jardin était tout sec et en travaux), et nous avons rejoint tranquillement la maison pour passer le reste de l’après-midi au frais.

Malgré le rythme soutenu de cette matinée, qui ne nous aura pas vraiment laissé la possibilité de « sentir » les lieux, nous avons apprécié découvrir la ville pour la première fois mais attendons avec impatience de pouvoir y retourner en prenant un peu plus notre temps, en allant un peu plus à notre rythme.

Dans le prochain article on vous parle de notre deuxième visite, plus authentique. En attendant, allez jeter un coup d’œil à la galerie photo! C’est par ici que ça se passe ==> Photo de voyage – Constantine

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A très vite !

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