Chengdu est la capitale du Sichuan, région de la Chine que j’ai visitée pendant 3 semaines en septembre/octobre 2019. Avec 14 millions d’habitants, c’est l’une des 3 villes les plus peuplées de la Chine intérieure. La ville est située en plein centre de la Chine et est un très bon point de départ pour ceux qui souhaitent visiter le Sichuan ou le Yunnan. Après y avoir passé une semaine au total, voici mon carnet de voyage et mes conseils pratiques pour passer de belles journées à Chengdu.
Arriver à 3 h du matin dans une ville ne fait du bien à personne.
Il est 3 h du matin quand j’arrive à l’aéroport de Chengdu. J’ai prévu de visiter le Sichuan pendant 3 semaines. Nous sommes le 23 septembre 2019 et je me retrouve pour la première fois seule, avec mon sac à dos, à la sortie de cet aéroport dans une région où j’ai cru comprendre que peu de personnes parlent anglais. J’ai prévu le coup : j’ai téléchargé le lexique « chinois simplifié » de Google translate et je m’attelle à sortir du bâtiment pour rejoindre l’auberge de jeunesse dans laquelle j’ai réservé une chambre.
Avant cela, il me faut des sous, je passe donc par le seul bureau de change dans le hall des arrivées. Comme une débutante, je ne vérifie pas le taux officiel lorsque l’agent de change me propose 300 yuans pour les 250 ringgits (54 €) que je lui tends. Bien sûr, je me fais avoir et ce sont déjà 16 € que je perds lors de la transaction… Haut les cœurs, je m’en rendrais compte une fois dans le taxi.
Mes premiers yuans en poche, je sors donc de l’aéroport en quête d’un chauffeur de taxi. J’ai dans la main mon portable prêt à être dégainé pour réussir à communiquer avec les conducteurs. Je me fais aborder par des taxis non officiels qui m’annoncent tous un prix que je trouve trop élevé. Malheureusement, la communication est compliquée et je ne sais pas à quelle distance de l’hôtel je me trouve, ni même n’est une idée du prix qu’il faudrait pratiquer. J’ai envie de rejoindre les taxis officiels qui me proposeront certainement un prix au compteur, mais j’ai peur que celui-ci soit aussi élevé, voire plus. Avec les taxis, on ne sait jamais. Alors je fais ma deuxième erreur de débutante : j’accepte une course négociée à 250 yuans (j’ai honte). Il est 3 h du matin bien passé, il est grand temps que je rejoigne mon lit.
Au final, la course ne dure qu’une vingtaine de minutes. Je le sais au fond de moi : j’ai payé trop cher. J’avoue avoir un peu les boules : 3 h que je suis là et je me suis déjà fait dépouillée de 50 €. Je demanderai confirmation au réceptionniste de l’auberge : la course n’aurait pas dû me coûter plus de 100 yuans. Damn It. J’en connais un qui va passer une bonne journée.
Je ne m’arrête pas à ça, je voyage avec un petit budget, mais j’aurais certainement le temps de me rattraper. Et puis bon, ce sont des choses qui arrivent, même après avoir beaucoup voyagé ! L’arrivée dans un nouveau pays demande toujours un petit temps d’adaptation. Enfin, pour ma défense, là où habituellement nous étions deux à réfléchir, aujourd’hui, je ne peux compter que sur mon cerveau qui visiblement a oublié de tourner à plein régime. Je ne me ferais plus avoir deux fois au moins.
Il est presque 4 h du matin quand je monte dans mon lit et m’endors. 7 h : je protège mes yeux de la lumière que d’autres personnes dans la chambre ont allumée, peste un coup et tente de retrouver le sommeil. 8 h : mouvement dans la salle de bain. Bruit de sacs en plastique que l’on range. Zip de sac à dos. 9 h : le lit superposé bouge, la personne en dessous de moi se lève. 10 h : je me décide enfin à ouvrir sérieusement mes yeux après cette courte nuit.
Mes visites à Chengdu : Wenshu monastery, Tianfu Square et People’s Park.
Ma première journée à Chengdu se passe très bien. En l’absence de guide de voyage et de renseignements préalablement récupérés, je me fie à la carte que me donne une personne du staff de l’auberge et à quelques recommandations d’Alicia, une voyageuse anglaise avec qui je partage un petit déjeuner. Quand sonnent 12 h, je quitte l’auberge de jeunesse pour me rendre au Monastère de Wenshu à quelques encablures. Le temps est maussade, mais il ne pleut pas, c’est le principal.
Déambulant dans la rue, je me dis que cette ville pourtant assez grande est plutôt calme. Je comprends vite pourquoi : ici pas de bruit de moteur de scooter ! Tous les deux roues qui circulent sont électriques ! D’ailleurs, la moitié des personnes sur la route roulent en scooter ou en vélo.
Le quartier du monastère de Wenshu dégage une ambiance que j’adore : celle de la mignonnerie absolue. Tous les bâtiments sont d’architecture traditionnelle (bien qu’ils paraissent neufs), les rues sont pavées et vertes. Je fonds littéralement devant les devantures de boutiques et les lanternes accrochées à divers endroits. C’est calme et paisible, je suis fan. J’entre dans les lieux dont les portes sont ouvertes. C’est ainsi que je me retrouve dans le jardin d’une maison de thé. Quoi de plus agréable que de se poser à l’ombre d’un parasol pour boire un thé au jasmin ? Rien. Les Chinois sont nombreux à partager mon avis d’ailleurs !
Les jours suivants, je continue ma découverte de la capitale sichuanaise. Mes pérégrinations me mènent sur la place principale, Tianfu Square, devant laquelle trône fièrement une statue de Mao. Ce qui m’impressionne aussi dans cette ville, c’est sa propreté. Tout est absolument nickel. En plus, les trottoirs sont grands et arborés, si bien que se promener à pied est loin d’être désagréable.
Je me rends aussi au People’s Park, à deux pas de la place centrale. J’y découvre un écrin de verdure dans lequel il y a pas mal d’animations pour un mardi après-midi… En me baladant, je vois de nombreux groupes de personnes qui sont venus pour danser tous types de danse. Je remarquerai au fur et à mesure de mon séjour en Chine que c’est quelque chose d’assez commun. Je trouve ça super. Je m’arrête quelques minutes pour regarder les gens danser. Je trouve ça très joyeux et paisible à la fois. Il y a aussi une chorale, des mamies qui font du chi qong, des papis qui jouent sur les bancs publics en fumant leurs clopes. Bref, l’expression de la vie dans ce qu’elle a de plus simple et convivial.
Avec Alicia, je me rends dans les rues des souvenirs « Narrow street » ou Kuangxiangzi Alleys. Ces petites rues entrelacées sont ultra-mignonnes (et bondées). On y trouve des stands de nourriture et de nombreux magasins pour venir y faire ses emplettes en fin de séjour. Je vous préviens, on a envie de tout acheter. Étant donné que c’était mon deuxième jour ici, je n’ai rien acheté, mais j’ai fait du repérage pour la fin de mon séjour. Même si vous ne prévoyez pas de ramener des souvenirs, allez quand même y faire un tour : c’est tout joli et l’ambiance est assez chouette. Cette fois-là avec Alicia, je n’ai pas acheté de souvenirs, en revanche, je me suis prêtée à un jeu assez drôle : celui de revêtir, le temps d’une séance photo, des habits traditionnels de l’opéra sichuanais et le maquillage qui va avec. Une expérience insolite !
Que visiter et que faire (d’autre) à Chengdu ?
En tout, je suis restée une semaine à Chengdu. 3 jours au début de mon séjour et 4 jours à la fin. C’est peut-être un peu long, mais ça m’a permis de me reposer à la fin du voyage. Visiter Chengdu permet d’avoir une première incursion dans la culture sichuanaise et plus globalement dans la culture traditionnelle chinoise. En plus des quelques endroits dont je vous parle dans cet article, voici quelques autres activités à faire à Chengdu :
- L’opéra Sichuan : un spectacle traditionnel qui retrace l’histoire des Trois Royaume. La particularité de cet opéra réside dans les changements de masques ultrarapides. J’en ai vu quelques bouts au détour d’une rue, en zieutant dans la salle, c’est très impressionnant !
- Le temple taoïste de Qingyang
- Le Du Fu Cottage
Il est aussi possible d’aller voir des pandas géants à Chengdu, malheureusement, n’étant pas sûre de la qualité des réserves (qui, d’après ce que l’on m’a raconté, ressemblent plus à des zoo), je ne vous conseille pas d’y aller.
Où dormir à Chengdu ?
J’ai testé deux auberges de jeunesse à Chengdu. LazyBones Hostel Poshpacker quand je suis arrivée, ce n’était pas mal, propre, pas cher, mais c’est très grand et assez bruyant. Cela dit, le staff parle anglais et les lits sont confortables. Dortoir mixte. 5 € pour 1 lit en dortoir de 6.
À la fin de mon séjour, je suis resté au Pathfinder Drea Hostel, un hostel tout neuf, fréquenté principalement par des Chinois, mais certains membres du staff parlent anglais. J’ai bien aimé cette auberge, c’est très grand aussi, mais moins populaire et les dortoirs ne sont pas mixtes. Pas cher, très propre et décoré avec goût. Les lits sont très confortables. C’est une très bonne adresse je trouve. Attention cependant, l’hostel est un peu difficile à trouver. Il se situe au 5e étage d’un building sur une place commerçante. Vous trouverez l’ascenseur juste à côté du magasin Cici. 9 € le lit en dortoir de 6.
Comment se déplacer à Chengdu ?
Pour vos déplacements en ville, tant que vous restez dans le centre, vous pouvez marcher. Sinon, je vous conseille de prendre le métro ou les taxis compteurs. 1 ticket de métro coûte entre 2 et 6 yuans (entre 0,20 et 0,80 €) en fonction de là où vous allez. En général, j’en avais pour 8 yuans l’A/R (1 €).
Les courses en taxi ne sont pas chères, en général il faut compter environ 10-15 yuans (2-3 €) pour une course d’une 20aine de minutes. La course en taxi de l’aéroport au centre ville ne doit pas dépasser 80 yuans. Au retour, j’ai payé 60 yuans avec un taxi compteur.
Voilà pour Chengdu. Après tout cela, j’ai pris un bus pour me rendre à Songpan, quelques centaines de kilomètres au nord de Chengdu. Là bas, je me suis rapproché de la culture tibétaine et j’ai été voir l’une des choses les plus belles que j’ai jamais vu. Mais je vous en parlerais la semaine prochaine 🙂 Restez connectés !
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