Nouvelle Zélande – Est de l’île du sud : des Catlins à Kaikoura | On Part Quand ?

Après l’est de l’île du sud de Nouvelle Zélande, nous filons vers le sud puis l’ouest de l’île. Des Catlins, tout au sud, à Kaikoura au nord-est, notre road trip en Nouvelle Zélande à été ponctué de rencontres humaines et animales des plus agréables ! Retour sur ces 2 semaines riches en émotions.

LES CATLINS : CURIO BAY, TUNNEL BEACH & NOUVEAUX AMIS

Après un passage express à Invercargill surtout pour prendre une douche et squatter la connexion Internet de la bibliothèque, nous nous arrêtons sur un freecamp plutôt fréquenté à quelques kilomètres de Curio Bay dans les Catlins. Nous passons la soirée auprès d’un bon feu de camp sur le plage à discuter avec un couple Néo-Zélandais et un couple de voyageurs Suisse allemand.

Le lendemain matin nous mettons le cap sur Curio Bay où, parait-il, nous pouvons voir des pingouins et des dauphins Hector. Il serait même possible de faire du surf avec les dauphins…! Malheureusement, la chance n’est pas avec nous sur ce coup là… Quand nous arrivons à la baie, Il est trop tôt pour voir des pingouins et on apprend que ce n’est pas la bonne saison pour voir les dauphins…  Grosse déception ! Décidément, les dauphins nous fuient ! Depuis le début de notre voyage autour du monde nous n’en avons encore jamais vu !

Du coup,  nous allons faire un tour vers le phare de Waipapa puis nous rejoignons le freecamp de la nuit après une centaine de kilomètres roulés à travers les paysages verts et relativement plats des Catlins. Ce soir là nous faisons la connaissance d’Emilie Jonathan et Laurie, 3 pvtistes qui profitent de leurs dernières semaines en Nouvelle Zélande pour visiter les coins qu’ils ne connaissent pas encore.

Ces rencontres depuis quelques jours nous font du bien.  Nous commencions à nous trouver un peu seuls dans ce pays et à regretter l’attitude des touristes qui louent des camping car et n’en sortent jamais…

Le lendemain, dans la matinée nous faisons un stop à Tunnel Beach sur le route de Dunedin. Le chemin mène à un tunnel creusé par un père pour que sa fille puisse accéder à une plage privée. La plage de sable blanc est enclavée entre de grosses falaises abruptes polies par la mer. D’énormes roches sont posées sur le sable. C’est très sympa. Nous y passons une petite heure puis reprenons la route pour la ville.

DUNEDIN : MUSÉE, INDIGESTION DE CHOCOLAT, DES PHOQUES ET 2 PINGOUINS

À Dunedin nous allons faire un tour au musée des Colons. C’est la première ville où les colons se sont installés dans la région de Otago. C’est donc une ville un peu âgée que nous visitons pour la première fois en Nouvelle Zélande. Le musée est très moderne et assez intéressant. Les salles retracent une à une les décennies qui nous séparent de l’arrivée des premiers colons en mettant en valeur leurs modes de vie. De quoi redécouvrir de vieux appareils, ustensiles, voitures, vêtements utilisés et portés au cours des deux derniers siècles (oui, la Nouvelle Zélande est un jeune pays !).

 En fin d’après midi, nous rejoignons nos nouveaux copains, rencontrés la veille pour une bière et du cidre dans un pub de la ville.

 Le jour suivant nous restons à Dunedin pour aller voir la rue la plus pentue du monde, le jardin botanique et faire la visite de l’usine de chocolat Cadbury (la cousine de Milka). En bons gourmands que nous sommes, nous ressortons de la visite le ventre trop plein de chocolat !

 Dans l’après midi, nous remontons un peu plus au nord, dans une réserve où l’on peut observer des pingouins et des phoques. Nous arrivons un peu tôt pour voir les pingouins mais nous apprécions de voir des familles de phoques nager et se reposer près des falaises et dans l’herbe. Après un petit en-cas de milieu d’après midi, nous retournons dans la réserve en espérant bien y voir quelques pingouins ! Nous ne se sommes décidemment pas très chanceux mais au moment de retourner au parking, nous réussissons à voir deux pingouins blottis contre la roche. Ils se protègent certainement du vent froid qui souffle très fort ! La frustration diminue, même si nous n’avons pas eu la chance de voir toute la colonie, nous sommes quand même satisfaits d’avoir réussi à observer ces animaux sauvages  et rares dans leur habitat naturel.

Le soir, c’est en compagnie d’Émilie et Jonathan que nous passons la soirée dans le van à jouer aux cartes, discuter et boire du vin.

MOERAKI BOULDERS, LAC PUKAKI ET MONT COOK

Mardi, notre premier arrêt de la journée se fait à une dizaine de kilomètres de notre campement. Nous allons aux Moeraki Boulders voir ces étranges roches parfaitement rondes qui jalonnent la plage. Elles ne sont visibles que lorsque la marée descend. Nous passons un petit moment à scruter ces grosses roches et à prendre quelques photos,  c’est un site plutôt sympa pour un petit arrêt sur la route.

Nous passons le reste de la journée, toujours avec Emilie et Jonathan, à Oamaru entre le café, la piscine et la bibliothèque où j’essaye de rattraper le retard sur le blog.  Nous passons la nuit sur une aire de repos trop proche de la route. On ne peut pas faire bien à chaque fois 

Mercredi nos routes se séparent. Arnaud et moi quittons la côte pour aller revoir les montagnes du côté des lacs Pukaki et Tekapo tandis qu’Emilie et Jonathan se dirigent directement vers Christchurch.

Nous passons une bonne partie de la journée sur la route.

Le soir nous dormons sur un très beau site qui fait face au lac Pukaki nous offrant une vue panoramique sur les alpes néo-zélandaise.

Jeudi, nous roulons jusqu’au Mont Cook à 50 km de notre freecamp. Le ciel est d’un bleu immaculé et nous prévoyons une balade au pied du plus haut sommet de Nouvelle Zélande.  Le village du Mont Cook n’a aucun intérêt en revanche, la marche de 3h qui mène au Lac Hooker était très agréable.  La balade est facile et serpente dans la vallée au pied de la chaîne de montagne.  Avec ce grand bleu, les montagnes sont complètement dégagées et le Mont Cook s’impose à nous tout au long de la marche. La petite randonnée mène au lac Hooker dans lequel flotte plein de petits icebergs. Ça veut le coup d’œil, C’est vraiment beau. On fait une pause puis nous rebroussons chemin.

Le soir nous avons prévu de dormir près du lac Tekapo. Nous roulons près de 150km en longeant les lacs et la chaîne de montagne. Le temps est magnifique et le reflet des montagnes dans l’eau turquoise du lac Tekapo est parfait. Vers 18h, mauvaise nouvelle, les deux spots de camping gratuit que nous avions sélectionnés sont fermés… Nous roulons donc 50km de plus vers un autre freecamp …c’est que par ici on ne trouve pas grand chose même quand on est autonome…

La nuit se déroulera sans accroche. Vendredi, nous passons la matinée dans la voiture en direction de Christchurch où nous arrivons vers 13h30.

CHRISTCHURCH LA VILLE QUI RENAÎT

Nous prenons les heures qui suivent pour nous balader dans le centre de la ville. Chrischurch à été complètement détruite par le tremblement de terre de 2011. 5 ans après, la ville est encore largement en reconstruction. Nous n’avions pas eu de très bon retour sur cette ville. Autrefois ville la plus animée de l’île du sud, Christchruch souffre aujourd’hui d’une réputation de ville morte et parfois un peu glauque. En tout cas c’est ce que nous en avions entendu.

Pourtant, nous avons bien aimé Christchurch et son atmosphère de ville nouvelle. Certaines constructions passées ont tenu le coup et s’imposent fièrement aux côtés des bâtiments flambant neuf. La ville semble vouloir renaître des débris et retrouver une identité à la fois moderne et artistique. Au quatre coins du centre ville on apprécie le street art qui ornent les façades survivantes et les structures d’art contemporain qui sont installées sur le parcours d’un tramway vintage. La place de la cathédrale est aménagée d’un échiquier géant qui fait presque face à la cathédrale partiellement détruite. La façade qui s’est écroulée est d’ailleurs bien mise en valeur et se place elle aussi comme une autre oeuvre symbolique mêlant la pierre et la végétation.

Christchurch nous a donné l’impression d’une ville pleine d’espoir et d’ambition, qui utilise les épreuves du passé pour rebondir et embellir son cadre de vie. On ne doute pas que dans quelques années la ville sera l’une des plus intéressante et vivante de l’île du sud. Un bel exemple de résilience urbaine.

DERNIÈRE ÉTAPE : KAIKOURA

Après deux jours de tâches sans intérêt pour ce carnet de voyage, nous reprenons finalement la route vers le nord pour rejoindre Kaikoura. Depuis le tremblement de terre qui a frappé la région deux ans plus tôt, la voie rapide qui relie Christchurch et Kaikoura est fermée. Nous sommes cependant chanceux, depuis peu elle est ouverte le week-end, et nous sommes dimanche. La route qui longe la côte est belle et parfois vertigineuse. Plus nous nous approchons de la petite ville plus nous pouvons voir les dégâts du séisme. La route est complètement déformée et détruite à certain endroits…on pense à ceux qui était en train de rouler ici le jour où cela s’est produit…

Enfin, nous voilà à Kaikoura. La ville n’a pas grand intérêt mis à part sa situation géographique. En effet, la ville est située juste au dessus d’un canyon sous marin qui descend jusqu’à deux cent mètres de profondeur. D’ailleurs l’environnement de la ville est superbe : en arrière plan, des montagnes aux sommets enneigés font face à l’océan pacifique. Les premiers mètre d’eau forment une couche bleu turquoise peu profonde qui très vite se transforme en une eau d’un bleu profond, signe que nous sommes à la surface du canyon. Ici, l’eau est froide, toute l’année à 11 degrés, l’océan est parcouru par un courant froid venant de l’Antartique et un courant chaud venant de plus loin dans le pacifique. La rencontre de ces deux courants permet la création de sédiments très appréciés par les mammifères marins en tout genre : baleines, orques, dauphins entre autre. Et c’est bien ce que nous sommes venus découvrir à Kaikoura.

Il est possible de faire des vols en hélicoptère pour voir les baleines, possible de nager avec les phoques et les otaries, mais aussi, ici, nous avons la possibilité de réaliser un des rêves d’Arnaud sur ce grand voyage autour du monde : nager avec les dauphins !

KAIKOURA
NAGER AVEC DES DAUPHINS EN NOUVELLE ZÉLANDE

Après un regard jeté à la météo, nous réservons notre place pour mardi avec l’unique agence du coin qui permet de voir et nager avec les dauphins. Le jour J c’est tout excités que nous arrivons à Kaikoura Encounter pour nous préparer à réaliser un de nos rêves. La compagnie nous prête tout l’équipement nécessaire à la baignade. Et oui, ici l’eau ne dépasse pas les 11 degrés ! Impossible de se baigner juste en maillot de bain, comme on a pu le faire en Indonésie  . On met une combinaison intégrale de 11mm à laquelle on ajoute une cagoule, des chaussons, des gants et une veste. Avec ça, on ne devrait pas avoir trop froid. On prend notre masque, nos palmes et le tuba et nous rejoignons notre petit groupe et le bateau qui nous emmène à la rencontres des mammifères.

Nous voguons une petite demie heure près des côtes de Kaikoura. La vue depuis la mer, sur les montagnes enneigées juste derrière la petite ville est splendide, surtout sous le soleil ! Hier encore il faisait moche, aujourd’hui nous sommes chanceux. Puis soudain, ils débarquent face au bateau. Les dusky dolphin (dauphins sombres) sont là et nous accueillent. L’équipe évalue le comportement du groupe, juste pour s’assurer qu’ils restent dans le coin puis, dès que la sonnerie retentit, nous nous mettons à l’eau et nageons vers les dauphins. L’eau est gelée mais l’excitation nous pousse vers les animaux. Sous l’eau il n’y a pas vraiment de visibilité à plus de 2m, il faut donc que l’on soit proche des dauphins pour les voir. Puis d’un coup, un premier dauphins vient rendre visite à Arnaud et moi qui nous sommes un peu éloigné du groupe. Sous nos pieds, ils tourne autour de nous. Nous essayons de le suivre mais il est bien plus habile que nous sous l’eau ! Au bout de quelques minutes, il repart. Nous essayons de les appeler en faisant des bruits dans nos tubas mais il semblerait que le groupe se soit éloigné. Nous remontons sur le bateau.

Notre deuxième baignade sera sans doute la plus exceptionnelle. Quelques secondes après être entré dans l’eau, ce sont des dizaines de dauphins qui viennent à notre rencontre. Ils sont partout autour de nous et dansent avec nous. ça tourne, ça vire, j’éclate de rire dans mon tuba tellement l’expérience est magique. Ils sont si proches que nous avons l’impression de pouvoir les toucher. On échange quelques regards. Je sors la tête de l’eau puis dès que j’y retourne, ils sont encore là, sous nos pieds, ils semblent bien s’amuser. Ne serait-ce pas plutôt nous le spectacle ? Après une dizaine de minutes, le groupe décide de s’éloigner, nous remontons sur le bateau. En tout nous ferons quatre baignades, Arnaud et moi écourtons la dernière : l’eau est trop froide et les dauphins n’ont pas l’air très intéressés. Nous gardons en mémoire notre deuxième baignade qui surpasse de loin toutes les autres.

Une fois que nous sommes secs, nous profitons d’une bonne boisson chaude et de petits gâteaux pendant que le capitaine du bateau, arrêté à quelques kilomètres des côtes, laisse les dauphins revenir vers nous. Un groupe de dauphins vient faire des cabrioles devant nos fenêtres. Les dauphins sombres sont connus pour leurs sauts. On ne sait pas si c’est une façon de communiquer ou s’ils sont simplement en train de s’amuser comme des fous, quoi qu’il en soit, nous en prenons plein les yeux. On bombarde de photos et de vidéos pendant que l’équipage nous en apprend plus sur l’espèce.

Notre retournons sur la terre ferme les yeux encore tout illuminés. Depuis le début de ce grand voyage, nous n’avions encore jamais vu autant de dauphins. Et les voir, dans leur milieu naturel, complètement sauvages restera l’un de nos souvenirs les plus marquants.

Remis de nos émotions, nous prenons la route vers Picton. Un détour à cause du tremblement de terre nous fait rejoindre le ferry en deux jours. Après 4 semaines sur l’île du sud, il est temps de retourner sur l’île du nord pour la fin de notre voyage.

Il est possible de nager avec des dauphins à Akaroa près de Christchurch et à Kaikoura. Nous vous recommandons vivement de vous rendre à Kaikoura car les dauphins y sont plus nombreux.

De plus, Kaikoura Encounter est la seule compagnie à proposer cette activité à Kaikoura. Autrement dit il n’y a qu’un bateau à la fois qui part à la rencontre des dauphins. Durant votre sortie, vous aurez donc encore plus l’impression d’être privilégié ! Hors saison, les bateaux sont loin d’être remplis, nous étions 10 au mois d’octobre. Il me semble qu’en été les effectifs avoisinent les 30-40 personnes sur le bateau.

En choisissant Kaikoura Encounter, vous faites aussi une bonne action puisqu’une partie de votre argent sera reversé à leur fondation qui oeuvre pour des projets locaux en faveur de l’environnement et de la protection des espèces marines du canyon.

Tarifs :

Nager avec les dauphins : 175 NZD / personnes

Observer les dauphins (vous montez sur le bateau mais ne plongez pas) : 90 NZD/personne

Retrouvez toutes les marches et nom de villes par lesquelles nous sommes passés sur l’application de cartes hors ligne maps.me Pour trouver des campements gratuits ou d’autres types d’hébergements en Nouvelle Zélande, téléchargez les applications Campermate (gratuite) et Wikicamps (2€).

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